La France est le pays à la fois où la satisfaction des employés est la plus faible (Grèce exceptée) et où la coopération entre managers et employés apparaît la moins satisfaisante. Nos concitoyens cependant continuent de croire au travail davantage que les autres Européens puisqu’ils le placent en tête de leurs préoccupations et de leurs valeurs.

Devant ce paradoxe, comment comprendre la démotivation des salariés qui tend à s’exprimer par un sauve-qui-peut général (attente de la retraite, désir de changer d’entreprise) et par un durcissement des conflits sociaux ? Sous la direction de Jean-Michel Sahut, une équipe de chercheurs en sciences sociales s’interroge sur les valeurs de la firme comme sur celles des salariés pour mieux comprendre là où elles divergent et ce qu’il conviendrait de faire pour diminuer le hiatus. Les recherches et analyses théoriques menées par les auteurs visent toutes des pistes de solutions très concrètes : manager dans le sens de la solidarité, mieux accueillir les jeunes non qualifiés, favoriser les congés solidaires en tant qu’ils favoriseraient la convergence entre les valeurs individuelles et celles de l’entreprise… Toutes ces pistes seraient susceptibles d’améliorer concrètement l’adhésion des salariés à l’entreprise et de contribuer à résoudre le malaise social français.

Sous la direction de Jean-Michel Sahut, professeur et directeur de recherche au Groupe Sup de Co Amiens et chercheur associé rattaché à l’université de Poitiers.