Au premier trimestre 2010, les chiffres confirment la tendance à la hausse du volume d’emploi intérimaire déjà constatée depuis un an.
D’après les estimations de l’Insee publiées le 18 mai, l’emploi intérimaire continue de progresser au 1er trimestre 2010 de 6,7 % en trois mois – soit 33 000 créations d’emploi – et de plus de 20 % en un an. Une tendance confirmée par Pôle emploi, qui comptabilise, pour sa part, une hausse de 3,7 % des emplois intérimaires à fin mars (+ 20 600 intérimaires en un mois), et de 22,8 % en un an. Le nombre d’intérimaires s’établit à 582 400 selon Pôle emploi, contre 733 000 début 2008.
La hausse du travail temporaire concerne tous les secteurs et toutes les catégories professionnelles. L’industrie enregistre la plus forte progression (+3,8 %), en particulier le secteur des « industries extractives, énergie, eau, gestion des déchets et dépollution » (+ 7 %). Les postes d’ouvriers non qualifiés augmentent de 31,6 %.
Pour autant, l’Insee rappelle que sur les 260 000 emplois industriels qui ont été perdus entre la mi-2008 et la mi-2009, 113 000 sont ceux d’intérimaires. De plus, le travail temporaire est le seul secteur à afficher un chiffre d’emploi positif.
Toujours d’après l’institut, l’emploi salarié du secteur marchand reste en baisse au 1er trimestre, avec 9 700 emplois supprimés (– 0,1 %). Un recul qui est cependant moins marqué qu’au trimestre précédent, où plus de 20 000 postes avaient disparu.
→ Un an après leur passage par l’intérim, 66 % des salariés temporaires étaient encore en emploi, d’après une étude biennale BVA pour le Prisme. Un résultat en baisse de 9 points par rapport à 2008.
→ Le taux d’accès au CDI passe en effet de 22 % à 12 %, tandis que le nombre d’intérimaires embauchés en CDD un an après reste stable, à 8 %. Idem pour la proportion d’interviewés restés en intérim (46 %). En revanche, 25 % sont au chômage, contre 14 % en 2008.