Dans le secteur des déchets, les accidents du travail sont deux fois plus fréquents et plus graves que la moyenne nationale (taux de fréquence supérieur à 50 et taux de gravité proche de 3). Cette réalité a conduit la profession à réagir.

Le 18 mai, la Fédération nationale des activités de la dépollution et de l’environnement et l’Association des maires de France, associées à la Cnamts et à la Caisse nationale de retraite des agents des collectivités locales, compétente pour l’indemnisation des accidents de service et des maladies professionnelles, ont signé une « charte nationale pour l’amélioration de la sécurité et de la santé au travail ». Une première, qui réunit opérateurs privés et structures intercommunales, soit 100 000 agents.

Précisément, les signataires s’engagent à tenir compte des contraintes de la collecte des déchets dans l’aménagement de l’espace urbain et à intégrer la sécurité dans l’établissement du cahier des charges des appels d’offres. Egalement au menu : une analyse des risques et une concertation systématiques entre les différents intervenants sur la sécurité, désormais prise en compte pour l’organisation de l’activité et pour le choix, la construction et l’utilisation des matériels.

Aucun objectif chiffré n’est prescrit. Pour autant, la Cnamts, en comparant avec d’autres secteurs disposant de plan d’actions en la matière, envisage une baisse possible de 15 % des accidents graves avec incapacité permanente.