Direction et partenaires sociaux de Canal+ semblaient proches d’un accord sur la prévention du stress – le texte est intitulé “accord sur le bien-être et l’efficacité au travail” – à la sortie de l’ultime séance de négociation, le 19 mai.

Les discussions ont été ouvertes pour répondre au plan d’action de l’ancien ministre du Travail Xavier Darcos, qui imposait aux entreprises de signer des accords ou d’élaborer des plans pour prévenir le stress, sous peine d’être classées en “liste rouge” par le ministère.

Canal+ a déjà installé depuis 2007 une cellule d’écoute psychologique pour les salariés en souffrance, et le groupe, qui compte environ 4 000 salariés, a envoyé en formation les acteurs du sujet (RH, CHSCT, médecine du travail).

Le projet d’accord y adjoint notamment un dispositif de suivi du bien-être, avec des indicateurs clés et un baromètre social, des formations et la rédaction d’une charte pour les managers, la valorisation de la performance collective…

« Les dernières propositions formulées concernent les compétences de la commission de suivi de l’accord, qui doit être saisie de tous les dossiers, avant même présentation en CHSCT et CE, indique François Stevenoot, délégué syndical de +Libres, syndicat très majoritaire. Elle doit être l’organe de centralisation sur ce sujet. » Une demande également formulée par la CGT.

Habituels dans le secteur de la presse, les bureaux sans cloisons ont été mentionnés dans l’accord comme générateurs de stress. « Nous voulons obtenir des cloisonnements au-delà de 5 à 6 personnes et éviter des zones de passage dans les open spaces », précise François Stevenoot. La direction a d’ailleurs commencé à recloisonner, par exemple à I-Télé.

Depuis deux ans, Canal+ a mis fin aux contrats précaires et recruté au compte-gouttes, ce qui se traduit par une plus forte charge de travail et des situations difficiles pour certains salariés, selon le syndicaliste.