En signant avec la CDFT, la CFE-CGC, la CFTC et Sud un accord sur la prévention des risques psychosociaux le 6 mai, France Télécom complète l’armada de dispositions prises en mars* pour tenter d’enrayer la crise sociale que traverse le groupe. Le nouveau texte consacre notamment le principe d’une enquête de satisfaction réalisée auprès des salariés par un expert indépendant, au minimum tous les trois ans.

Il prévoit également la création d’un comité national de prévention du stress où siégeront syndicats, direction et conseillers en prévention. Il sera chargé de superviser l’enquête périodique, d’émettre des recommandations et de suivre les indicateurs tels que les taux d’absentéisme ou d’agressions au travail.

Premier syndicat de l’entreprise, la CGT, qui n’a pas signé, craint de voir les CHSCT « dépossédés de leurs prérogatives » par une nouvelle instance « sans aucune valeur juridique ». S’il regrette un accord « très technique et peu contraignant pour l’entreprise », le syndicat Sud se réjouit, de son côté, de la mise en place de commissions de prévention au niveau de chaque comité d’établissement. « Un bon préalable à un véritable travail de fond sur le terrain », explique Patrick Ackermann, le secrétaire fédéral de Sud-PTT.

Un accord sur le fonctionnement des instances représentatives du personnel ainsi qu’un accord sur le versement d’un intéressement supplémentaire de 600 euros au titre des résultats 2009 ont également été signés le même jour.