Pour la première fois depuis près d'un an, la courbe des demandeurs d'emploi marque le pas, d'après les statistiques de la Dares et de Pôle emploi publiées le 27 avril. Certes, le nombre de personnes de catégorie A (n'ayant pas du tout travaillé dans le mois) inscrites à Pôle emploi augmente de 9,8 % en un an. Mais avec 6 600 inscrits en moins au mois de mars, on enregistre un léger recul de 0,2 % par rapport à février.

Ce léger fléchissement profite davantage aux hommes (-0,7 %) qu'aux femmes (+ 0,2 %). De plus, si l'on comptabilise également les personnes occupant une activité réduite (catégories B et C), la courbe s'inverse pour atteindre 0,5 % de demandeurs d'emploi supplémentaires en un mois (+ 18 000 personnes) et + 12,3 % en un an ; 1,23 million de personnes alternent ainsi périodes d'emploi et d'inactivité.

La crise a également eu des effets sur le nombre d'inscrits « non tenus de faire des actes positifs de recherche d'emploi » (catégorie D), qui englobe les personnes en stage, en formation ou en cellule de reclassement. Cette catégorie augmente de 2,4 % en un mois et de 30 % en un an.

Le nombre de bénéficiaires de contrats aidés (catégorie E) suit la même tendance : + 3,8 % en un mois et + 36,4 % en un an. Au total, 4,461 millions de personnes sont inscrites à Pôle emploi, toutes catégories confondues. Un chiffre en hausse de 0,8 % en un mois et de 14,6 % en un an.

Enfin, si le nombre de licenciements économiques recule ce mois-ci (-5,7 %), la part des chômeurs de longue durée reste préoccupante : fin mars, 1,374 million de personnes recherchaient un emploi depuis plus d'un an, soit 35 % des demandeurs d'emploi. De même, le nombre de demandeurs d'emploi de plus de 50 ans de catégories A, B et C progresse de 1,2 % en un mois et de 19,6 % en un an.