Entre février et fin mars, trois salariés d'Euro Disney se sont suicidés en dehors de leur lieu de travail. Des enquêtes, internes et pénales, sont en cours actuellement. En attendant, à l'issue d'une réunion extraordinaire du CHSCT, le 23 avril, Philippe Gas, président d'Euro Disney, a annoncé vouloir comprendre « comment le contexte actuel peut fragiliser certains de nos collaborateurs », pour ensuite « adapter notre environnement de travail ».

L'entreprise lance un audit social, mené par le cabinet Hubert Landier, MCS et Synergence, en concertation avec le CHSCT, pour analyser les conditions de travail, les relations avec la hiérarchie et les méthodes managériales notamment. De plus, une enquête de satisfaction auprès des salariés sera rendue en septembre.

Une mission d'expertise médicale, confiée au médecin chef de la médecine du travail de l'entreprise, étudiera l'état de santé psychologique. En complément, Euro Disney double le nombre de vacations des psychologues sur site (de deux à quatre par mois) et prévoit de renforcer la formation de l'encadrement à l'écoute et au soutien aux personnes fragilisées. Elle s'engage aussi à « davantage de proximité des RRH et de la médecine du travail auprès des équipes » pour détecter les signes de détresse. Ces mesures seront détaillées lors d'un CE le 5 mai.

La CFTC regrette que la direction « reste dans le paraître et n'ait pas compris le mal-être des salariés ». De son côté, la CFDT souligne la nécessité de « remettre du lien entre les salariés ». FO, quant à lui, dénonce « le système de management ».