Une augmentation de 3 %. C'est, en substance, ce que prévoit l'accord salarial pour 2010 de France Télécom SA signé par les syndicats SUD, FO et CFDT représentant, à eux trois, 57 % des suffrages. Un coup de pouce appréciable qui est en grande partie collectif. « Pour la première fois, tous les salariés sont concernés, même les fonctionnaires non cadres qui, auparavant, dépendaient des négociations de la fonction publique. Autre avancée : l'abandon du tout managérial chez les cadres », synthétise Pierre Dubois, de la CFDT.

SUD, à son tour, salue cette rupture avec des pratiques anciennes basées sur une « individualisation totale des salaires pour les cadres, l'appréciation laissée au seul manager sans garanties collectives, et une rémunération assise sur des objectifs ambigus et non négociés ». FO, quant à lui, juge cet accord comme un « compromis qui va dans le bon sens ».

S'ajoutent des mesures visant à gommer les différences entre hommes et femmes : + 180 euros pour les contractuelles de niveau B et + 90 euros pour certaines de leurs collègues fonctionnaires. D'autres mesures sont à destination des jeunes, afin de les aider à trouver un logement, et d'autres encore visent à s'aligner au marché pour certaines compétences rares.

Mais, pour la CGT, le compte n'y est pas. Elle met en perspective ce budget total avec les dividendes versés aux actionnaires : « 90 millions d'euros contre 3 700 millions d'euros », selon le syndicat, qui réclame « des augmentations générales pour tous dès le 1^er janvier, à hauteur minimum de 10 %. »