Faire respecter des normes sociales ou des codes de conduite dans toutes les filiales, et tout au long de la chaîne d’approvisionnement, s’apparente à un casse-tête pour les entreprises qui se veulent socialement responsables.
Chaque année, les responsables de la communication des plus grandes enseignes mondiales de sport ou de distribution consultent avec nervosité l’enquête du collectif d’ONG Clean Clothes Campaign, ou celle de China Labor Watch, pour vérifier si leur entreprise y est citée. Car ces dossiers épinglent les pratiques peu sociales de certains de leurs fournisseurs, notamment des pays émergents.
Heures de travail à rallonge, salaires minima non respectés, discrimination syndicale… Ces violations avaient été relevées par les ONG, en 2008, chez de nombreux fournisseurs d’équipements sportifs travaillant en Chine pour Adidas, Nike, New Balance. En 2009, elles ciblent les fournisseurs des distributeurs discount comme les allemands Lidl et Aldi, le français Carrefour, l’anglais Tesco ou le géant américain Walmart… Auparavant, Mattel ou Hasbro aussi avaient vu les pratiques de fournisseurs peu scrupuleux étalées au grand jour.
Aversion au risque d’image
Toutes les grandes entreprises ont, désormais, développé une aversion au risque d’image et redoutent de voir les médias pénaliser leurs marques en les associant à l’exploitation des travailleurs du Sud. Problème : les politiques de RSE qu’elles affichent (à travers des chartes ou codes de conduite, des normes internationales, parfois des accords avec les partenaires sociaux locaux ou internationaux) ne se traduisent pas toujours par des améliorations réelles pour les salariés…
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