Sous-représentées parmi les pompiers, les femmes se plaignent en outre d’être harcelées. Le Service d’incendie de Montréal, qui veut attirer plus de “pompières”, se dote d’une politique antiharcèlement.
Elles s’appellent les pompières : dans le très féministe Québec, tous les noms de professions ont été féminisés. Cela n’empêche pas le harcèlement dans de nombreuses casernes de la Belle Province, particulièrement au Service d’incendie de Montréal (SIM), un des gros employeurs de la ville, qui compte un peu moins de 3000 pompiers et agents administratifs.
Lors d’une récente enquête du quotidien montréalais La Presse, des pompières se sont plaintes, anonymement, de harcèlement verbal, sexuel et de discriminations de la part de leurs collègues masculins. Au Québec, où le mot “mademoiselle” plutôt que “madame” peut être perçu comme du harcèlement sexuel, la direction et les syndicats de pompiers ont vite compris le danger. Le président du syndicat des pompiers, Daniel Pépin, condamne des gestes « déplacés et qui dépassent l’acceptable. Nous sommes contre toute forme de harcèlement quelle qu’elle soit ». Daniel Pépin confie que, comme l’entreprise est très majoritairement masculine (avec seulement 31 pompières, qui font face à 2400 pompiers), « l’intégration à un groupe de travail peut être difficile ».