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Les globe-trotters sous haute surveillance

Liaisons Sociales Magazine | Relations Sociales | publié le : 11.05.2015 | Catherine Abou El Khair

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À l’heure où la violence explose en divers lieux du globe, la santé et la sécurité des salariés sont plus que jamais une priorité dans les groupes. Pour attirer des talents et garantir la poursuite des activités.

Tunisie, 2011. En quelques semaines, ce petit pays, où les expatriés s’estimaient en sécurité, change de visage. Les émeutes qui suivent la «révolution du jasmin» les plongent dans la panique. Et leurs employeurs se retrouvent pris de court. «Certaines entreprises n’avaient ni dispositif de sûreté ni plan d’évacuation. Leurs ­salariés étaient dispersés partout. Et elles manquaient d’officiers de sécurité sur place. Résultat, les sociétés de gardiennage locales ont gagné des fortunes», raconte Louis Caprioli, conseiller spécial du groupe de sécurité Geos. Et c’est peu dire que la planète ne s’est pas apaisée depuis, de la Syrie au Yémen, du Kenya à l’Ukraine, sans oublier la Libye.

Du côté des risques santé, ce n’est guère mieux. Après la grippe A et le Sras, le virus Ebola a fait office de piqûre de rappel. «Les risques pandémiques ont augmenté», estime Guillemette Latscha, présidente de la commission santé du Cindex, un club interentreprises où se partagent informations et bonnes pratiques. Et ce n’est pas fini, d’après la médecin coordonnatrice du groupe Renault, qui emploie 1 300 collaborateurs en mobilité.«Nous sommes inquiets des cas de grippe porcine qui se multiplient en Inde. Pour l’instant, nous avons informé les salariés sur place des risques et leur avons rappelé les mesures d’hygiène. Au prochain seuil d’alerte, nous actionnerons des détecteurs de température à l’entrée des sites pour déceler les symptômes de fièvre», précise-t-elle.

Auteur

  • Catherine Abou El Khair