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Les cinq surprises de la représentativité patronale

Liaisons Sociales Magazine | Relations Sociales | publié le : 23.06.2017 | Nicolas Lagrange

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Beaucoup moins d’adhérents qu’annoncé, une nouvelle répartition des financements, des rapports de force modifiés dans les branches… À y regarder de près, la première pesée de la représentativité patronale comporte son lot de bouleversements !

Qui aurait pu imaginer que le Medef ne comptait que 123 000 adhérents, soit six fois moins que le chiffre revendiqué ? La CPME, avec 145 000 adhérents, presque quatre fois moins que revendiqué ? Et l’U2P, avec 150 000 adhérents, presque trois fois moins ?

C’est la principale surprise de cette première mesure d’audience… une surprise anticipée dès 2013 par Michel Offerlé, spécialiste du patronat, dans son ouvrage Les Patrons des patrons : histoire du Medef, et qui se vérifie tant au niveau interprofessionnel que dans les branches.

À l’issue de cette « opération vérité », le Medef n’occupe que la troisième place pour le nombre d’adhérents. Toutefois, il regroupe près de 71 % des effectifs employés par les entreprises qui adhèrent à une confédération interprofessionnelle.

Ce qui lui permet de s’opposer à tous les accords nationaux interprofessionnels avec lesquels il serait en désaccord ou qu’il n’aurait pas négociés (comme sur la RSE cette année, une discussion initiée par la CPME).

Même satisfaction sur son poids en termes de représentativité, qui compte pour la répartition des sièges dans de nombreuses instances paritaires. Son score de 58,7 % avoisine 60 %, soit le taux le plus souvent appliqué jusque-là. Idem pour la CPME, qui se maintient avec 27,9 % des sièges, au lieu de 30 %.

Auteur

  • Nicolas Lagrange