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La réduction du temps de travail en débat

Liaisons Sociales Magazine | Relations Sociales | publié le : 14.12.2017 |

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La fédération des patrons de la métallurgie estime que la revendication de IG Metall ne ferait qu’accroître le déficit en personnel qualifié.

Et si la flexibilité au travail profitait aussi aux salariés ? Telle est l’ambition du puissant syndicat allemand IG Metall, qui entend proposer, lors du prochain round de négociations dans la métallurgie allemande, la possibilité, pour les salariés, de passer à la semaine de 28 h, avec ajustement partiel des salaires, pour une durée de deux ans. « La flexibilisation des horaires de travail dans les entreprises ne doit pas être un fardeau unilatéral supporté par les employés, eux aussi doivent pouvoir en faire usage », a estimé Jörg Hofmann, responsable du syndicat IG Metall. 23 ans après avoir obtenu, à l’issue de 18 années de lutte syndicale, le passage à la semaine de 35 h, IG Metall souhaite désormais permettre aux salariés de lever le pied afin de pouvoir consacrer du temps à leur famille ou à une formation. Évidemment, le patronat allemand est loin de partager les vues du syndicat. La fédération des patrons de la métallurgie, Gesamtmetall, a ainsi fait savoir qu’avec la semaine de 35 h et un salaire moyen de 56 000 euros annuels, les métallurgistes allemands bénéficiaient déjà de conditions de travail exceptionnelles. Ils ont également estimé que la revendication de IG Metall ne ferait qu’accroître le déficit en personnel qualifié, endémique dans le secteur. Patrons comme syndicats ont jusqu’à la fin de l’année pour trouver un accord. Mais IG Metall a déjà précisé qu’en cas d’échec des négociations, un appel à la grève – susceptible d’être suivie par les quelque 3,9 millions salariés de la branche – pourrait être lancé dès le 1er janvier.