Avec quelques nuances selon les pays, la génération née au début des années 90 réagit de la même manière alors qu’elle arrive dans le monde du travail.

Christian Scholz, professeur en sciences de gestion à l’université de la Sarre à Sarrebruck et auteur de « Génération Z : ses réactions, ce qu’elle change et pourquoi elle nous contamine ? », et Amandine Bour, assistante de recherche dans la même université, dressent le portrait de la génération Z. Née au début des années 90, elle est la dernière arrivée dans le monde du travail. Que ce soit en Allemagne ou en France, les recruteurs les découvrent actuellement.

Successeurs des optimistes de la génération Y, les Z portent une vision beaucoup plus réaliste sur la société : ces jeunes sont tout à fait conscients des difficultés actuelles qui l’entourent. L’enfance de la génération Z dans le monde a été marquée par des crises de nature économique, financière, politique et climatique. Mais qu’en est-il en France ? Même si les diplômés des grandes écoles rencontrent moins de difficultés, les jeunes Français sont victimes d’un taux de chômage élevé. Cependant, la génération Z a décidé d’accepter cette situation et cela sans se lamenter. Les entreprises ont donc intérêt à jouer la carte de l’honnêteté et de la transparence pour les attirer, les motiver et les retenir.

 

Dissocier plutôt que de concilier

Alors que la génération Y cherche à trouver par une transition fluide un équilibre entre vie professionnelle et vie privée, la génération Z a d’autres intentions. Aujourd’hui, les jeunes désirent clairement dissocier ces deux milieux. Un investissement total et intense au travail contre un maximum d’amusement, de plaisir et de détente pendant leur temps libre. Une grande importance est accordée aux loisirs de tous genres. La génération Z ne vit pas pour travailler mais travaille pour vivre. Il est donc conseillé aux entreprises de respecter le temps libre des jeunes arrivants et de ne pas trop empiéter sur leurs vies privées.

Surprotégé par des parents très soucieux dès leur plus jeune âge, la génération Z a besoin d’une structure, d’un cadre, pour mener à bien une mission. Les jeunes réclament également un retour fréquent pour les conforter dans leurs choix et leurs manières de procéder. Les entreprises ne doivent pas endosser le rôle d’éducateur, cependant elles sont sollicitées à donner des directives claires et précises aux jeunes travailleurs. Par ailleurs, trop de flexibilité et de liberté au sein d’une organisation risquent de déstabiliser et de démotiver les Z.

 

Fini la concurrence, place à l’harmonie au travail

Le bien-être en entreprise se situe au centre des préoccupations de la génération Z. Les jeunes recherchent à s’épanouir pleinement. Les collègues de travail représentent un facteur essentiel en ce qui concerne le choix de l’employeur. La génération Z recherche de la bienveillance et une bonne cohésion au sein de l’équipe. Il faut savoir qu’elle n’aime pas être en concurrence avec ses collègues. Cette nouvelle génération a compris qu’il était plus facile d’atteindre un objectif en s’aidant les uns les autres. Un travail main dans la main, voilà ce que cette génération privilégie !