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E-santé dans l’entreprise, terrain glissant

Liaisons Sociales Magazine | Relations Sociales | publié le : 30.06.2015 | Bénédicte Foucher

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Mesure de son effort avec un bracelet électronique, conseils en ligne et programmes de bien-être: les outils d’e-santé, courants dans les firmes américaines, pointent leur nez en France. Mais suscitent des inquiétudes.

En France, elle fait encore figure de pionnière. Depuis février, Harmonie Mutuelle propose à ses adhérents disposant d’un contrat collectif d’entreprise un nouveau service de prévention accessible via un site Internet et une application mobile, Betterise. Imaginé par la société du même nom, dont l’un des actionnaires n’est autre que ­Michel Cymes, médecin et coprésentateur du «Magazine de la santé» sur France 5, ce service délivre des conseils personnalisés sur diverses thématiques. Activité physique, alimentation, mal de dos, stress, sommeil, tabac…, 19 programmes sont à disposition, compatibles avec des objets connectés.

«La prévention sera notre métier de demain, explique Bruno Céron, directeur général adjoint d’Harmonie Mutuelle. Nous intervenons déjà dans les entreprises en ce sens. Mais nous voulons aller plus loin dans l’accompagnement des salariés, notamment des jeunes générations.»

Par rapport aux États-Unis, où l’on estime que la moitié des entreprises comptant plus de 50 employés a mis en place des programmes de bien-être, connectés ou non, ce type d’initiative est encore rare. Et pour cause : outre-Atlantique, entreprises et assureurs occupent une place centrale dans le système de santé, qui leur permet d’inciter très fortement les salariés à intégrer ce type de dispositif et d’en reti­rer un bénéfice net en termes de santé et d’économies sur les soins.

Les programmes de corporate wellness et workplace wellness, dopés par l’émergence des nouvelles technologies, sont devenus de véritables leviers des politiques de mana­gement. Lors de son arrivée à la tête de Yahoo!, Marissa Mayer a ainsi offert à tous ses employés un bracelet électronique destiné à mesurer l’effort physique. Fin 2014, la société informatique américaine Appirio se félicitait d’avoir économisé 5% sur les frais de mutuelle après avoir équipé les volontaires pendant seulement un an de ce type de bracelet.

Auteur

  • Bénédicte Foucher