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Quels seront les syndicats représentatifs à la SNCF ?

WK-RH, 25/03/2009 | Dialogue Social | publié le : 25.03.2009 |

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Demain, 26 mars, auront lieu les élections professionnelles à la SNCF. 165 000 cheminots sont appelés aux urnes. L’enjeu du scrutin ? La future représentativité syndicale dans l'entreprise publique.

 

Les élections professionnelles qui se déroulent le 26 mars à la SNCF vont permettre de mesurer pour la première fois dans l’entreprise publique l’impact de la loi du 20 août 2008 sur l’échiquier syndical.
Pour avoir une chance de franchir la barre fatidique des 10 % de voix, seuil indispensable pour être représentatives, certaines organisations syndicales ont procédé à des alliances. FO, qui a réalisé 6,62 % lors du scrutin de 2006, s’est mariée avec la CFE-CGC, (1,02 %). La CFDT (11,58 %) s’est unie à la FGACC (3,04 %). La CGT (40,14 %), Sud (14,97 %) et l’Unsa (14,48 %) font, quant à elles, cavalier seul. « A l’issue de ce scrutin, la pertinence de ces alliances sera scrutée par nos confédérations, explique Eric Falempin, secrétaire de FO Cheminots. Cette élection sera un laboratoire pour  2013, année où la loi du 20 août 2008 s’appliquera au niveau de la branche (seuil de 8 % prévu dans les branches professionnelles, NDLR). »

 

Le conflit sur le régime des retraites au cœur des débats

En interne, les syndicats savent qu’ils vont être jugés sur leur position durant le conflit portant sur la réforme du régime des retraites. Le taux habituel de participation de 80 % pourrait chuter. En effet, les 165 000 cheminots vont y regarder à deux fois avant d’élire leurs 3 000 délégués du personnel et plus de 600 représentants aux comités d’établissements. « Il y avait, en octobre 2007, 75 % de grévistes tous collèges confondus pour défendre notre régime spécial de retraite. Cet échec a été mal vécu », note Eric Falempin.
Les atermoiements de la CGT durant le conflit pourraient ainsi peser lourd pour la centrale de Montreuil. Sud, qui a mené une lutte sans concession, se présente sans complexe. « Nous avons axé notre campagne sur l’attachement au statut de cheminot. Autre enjeu, selon nous : le maintien des effectifs », explique Alain Cambi, secrétaire fédéral Sud Rail.
Nul doute aussi que cette élection sera regardée à la loupe par le gouvernement. Outre la nouvelle donne en matière de représentativité syndicale, les résultats impacteront les modalités de validité des futurs accords dans l’entreprise ferroviaire.

 

P.S