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Lyon : une tradition sociale aujourd’hui menacée

Liaisons Sociales Magazine, juin 2009 | Dialogue Social | publié le : 03.06.2009 |

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Berceau de la pensée humaniste, Lyon cultive le dialogue plus que la conflictualité. Une pratique de plus en plus mise à mal par l’internationalisation de l’économie locale.

 

Indécrottables traminots ! Fin avril, à l’occasion de l’inauguration de la ligne de tramway reliant le plateau des Minguettes (à Vénissieux) au 8e arrondissement de Lyon, les salariés des Transports en commun lyonnais (TCL) ont lancé leur énième mouvement de grève. Histoire de peser sur l’explosive renégociation de leur statut social.
Réputée pour sa conflictualité, la filiale de Keolis fait néanmoins figure d’exception dans la métropole rhodanienne. Berceau de la pensée sociale et humaniste, nourrie au biberon du catholicisme social et des écrits du comte de Saint-Simon et de Charles Fourier, l’agglomération se distingue par sa modération et son sens du dialogue. La force de son capitalisme familial, incarné par un patronat chrétien et paternaliste, la rapproche du modèle lillois. L’anti-Marseille, en quelque sorte.

 

 

Avant-garde

Fort de cet esprit progressiste, Lyon a vu naître quantité d’institutions à caractère social. Premières mutuelles, premières caisses d’épargne, premiers conseils de prud’hommes… Sans oublier les ONG, tels Handicap International ou Bioforce, et les associations, comme Habitat et Humanisme. Dans le domaine des ressources humaines aussi, la métropole a innové. La première agence régionale pour l’amélioration des conditions de travail, Aravis, y a vu le jour voilà vingt ans. Et l’association nationale, l’Anact, y a d’ailleurs son siège. « C’est assez significatif de cette culture régionale de la concertation et du dialogue social », note le directeur d’Aravis, Laurent Balas.
Autre naissance, d’origine patronale cette fois, celle d’Entreprise & Personnel, en 1969. « L’initiative en revient à quelques DRH avant-gardistes, ceux de Berliet, Merlin Gerin et BSN, qui voulaient comprendre les signaux faibles traversant la société française », précise Martine Le Boulaire, directrice du bureau lyonnais d’Entreprise & Personnel.

 

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