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Les pseudo contreparties emploi de la métallurgie

Liaisons Sociales Magazine | Dialogue Social | publié le : 02.12.2014 | Stéphane Béchaux

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Les partenaires sociaux de la métallurgie se réunissent le mardi 2 décembre pour négocier des mesures visant à favoriser l’emploi dans la branche. De fausses contreparties au CICE.  

Le patronat, Pierre Gattaz en tête, aime citer la métallurgie au nombre des branches ayant négocié des contreparties en emploi au crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi (CICE). Au même titre que la chimie. Il n’en est pourtant rien. Car l’UIMM n’a rien signé de tel avec les organisations syndicales.

Ce mardi 2 décembre, les partenaires sociaux de la branche doivent, certes, se retrouver pour négocier des mesures visant à favoriser l’emploi. Mais il ne s’agit aucunement de mettre sur la table un engagement de créations de postes sur les prochaines années. Les discussions devraient, ainsi, porter d’abord sur… le chômage partiel.

Une baisse tendancielle des effectifs

Pour peu qu’elles débouchent, les discussions aboutiront à de nouveaux accords venant compléter les dispositifs déjà mis sur pied dans la métallurgie ces dernières semaines. Cet automne, les partenaires sociaux, à l’exception de la CGT, ont en effet déjà ratifié des textes portant sur la formation et l’apprentissage.

Les entreprises du secteur se sont ainsi engagées à augmenter le volume de jeunes en alternance, de 14%, pour atteindre le nombre de 46000 en 2020. Mais aussi à garantir une meilleure insertion durable de ces jeunes, le taux d’embauche en CDI à l’issue de leur formation devant atteindre 65% pour les apprentis et les contrats de professionnalisation, contre respectivement 58% et 60% actuellement.

Des engagements que les dirigeants de l’UIMM présentent, abusivement, comme des contreparties au CICE. « S’ils communiquent en ce sens, c’est leur problème. Mais c’est faux. A leur décharge, la branche ne peut pas afficher des créations de postes car elle en détruit tendanciellement 2% par an ! La seule vraie contrepartie, c’est l’investissement », indique la CGC Métallurgie.

Auteur

  • Stéphane Béchaux