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L’accord de flexibilité sociale de Rhodia fait grincer des dents

Entreprise & Carrières, 24/03/2009 | Dialogue Social | publié le : 24.03.2009 |

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L’accord sur la flexibilité sociale proposé par la direction de Rhodia est mal
accepté par les syndicats. D’autant qu’un PSE est annoncé pour fin mars.



Le 18 mars dernier, les cinq organisations syndicales du groupe Rhodia (CFDT, CFE-CGC, CFTC, CGT et FO) ont refusé l’accord sur la flexibilité proposé par Jean-Yves Dubreuil, DRH France du groupe depuis janvier. « Ce texte peut pourtant permettre d’encadrer les mesures conjoncturelles qui, depuis décembre, ont déjà été prises sur certains sites en sous-activité, comme à Belle Etoile (Lyon) ou à Valence (26). »

 

Alternative aux suppressions de poste

De source syndicale, environ 300 personnes, en France, auraient été concernées par ces dispositions, alternatives aux suppressions de poste, que l’accord décline : prise de congés et de RTT, modification de rythmes de travail, formation ou mise à dispositions de personnels en interne, mais aussi, c’est plus nouveau, à l’externe, dans des PME du même bassin d’emploi, pour des opérateurs ou, cette fois, pour l’ingénierie, sous forme de prestations de service…

 

Chômage partiel

Mais, le point qui intéresse le plus les syndicats est le chômage partiel, pour lequel le texte propose une indemnisation rétroactive à 100 % (contre 75 % dans la chimie) pour les salaires inférieurs à 2 500 euros brut. « Il faudrait porter ce seuil à 3 000 euros pour que 90 % des salariés concernés soient effectivement indemnisés », défend Nicolas Lyons, de la CFDT, rejoint par Bernard Ughetto, de la CGT, qui indique que, « s’il faut un texte national pour accompagner le chômage partiel, on ne peut modifier à la légère des accords préexistants, comme ceux des RTT ou du travail en poste ».
Pour Nicolas Lyons, « certaines mesures, comme la mise à disposition en interne, par exemple, peuvent très bien se gérer sur site, avec le CHSCT et le CE local ». La négociation reprendra le 7 avril.

 

Plan social

A cette date, le CCE aura statué sur un plan social qui devrait, selon nos informations, aboutir à la suppression d’une centaine de postes (sur environ 4 500 salariés en France). Une annonce qui vient télescoper les discussions sur l’accord de flexibilité sociale.

 

Florence Roux