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La Bourse craint l’entrée des syndicats chez Wal-Mart

Entreprise & Carrières, 17/03/2009 | Dialogue Social | publié le : 17.03.2009 |

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Alors que le Congrès américain s’apprête à voter la loi “Employee free choice act”, sur la syndicalisation dans les entreprises, Wal-Mart voit sa valeur plonger.



L’appréciation de Wal-Mart, le numéro un mondial des hypermarchés, vient de descendre d’un cran à la banque Citigroup. Une mauvaise note surprenante, quand on sait que Wal-Mart est l’un des rares distributeurs américains à gagner des parts de marché par temps de crise. Les ventes dans les grandes surfaces Wal-Mart ouvertes depuis plus d’un an ont, ainsi, crû de 5,1 % en février.

 

Rentabilité future

Mais l’analyste de la banque Citigroup, Deborah Weinswig, s’inquiète surtout de la rentabilité future de Wal-Mart, menacée, dit-elle, par le projet de législation sur la syndicalisation : si cette loi, permettant de faire entrer un syndicat plus facilement au sein d’une entreprise, est votée par le Congrès, Wal-Mart sera « la première cible des militants syndicalistes »… qui piaffent à la porte des hypermarchés depuis de nombreuses années pour faire grimper les salaires et les cotisations sociales des 1,4 million de salariés américains de l’enseigne.

 

Négociations salariales

Que propose l’Employee Free Choice Act… qui fait frémir Wall Street ? Cette loi, discutée en ce moment à Washington, remplacerait le système actuel de vote à bulletins secrets dans les entreprises par une simple signature de bulletins par la majorité des salariés. S’ils disent oui, le syndicat est officiellement accepté dans la société, il peut immédiatement entamer des négociations salariales avec la direction. Et si les discussions s’éternisent, un arbitre fédéral entre en jeu.
La direction de Wal-Mart est connue pour avoir toujours voulu garder les syndicats à distance. Pour combien de temps encore ?

 

Caroline Talbot, à New York