logo Info-Social RH
Se connecter
Newsletter

Peut-on se passer des préretraites ?

Entreprise & Carrières, 15/09/2009 | Mobilités | publié le : 18.09.2009 |

Image

Les dispositifs de préretraite se révèlent trop onéreux, mais les entreprises ne renoncent pas à se servir de leurs seniors comme variable d’ajustement.

 

Les 408 visiteurs médicaux de Sanofi-Aventis qui viennent de partir en préretraite en étant assurés de toucher une rente équivalente à 70 % de leur salaire brut pendant un maximum de huit ans savent qu’ils font des jaloux. « On nous envie à l’intérieur du groupe où, selon les divisions, les conditions ne sont pas toujours aussi avantageuses, reconnaît Roseline Labarrière Duchamp, déléguée syndicale FO. Comme, bien sûr, à l’extérieur… ».
Conformément aux souhaits du gouvernement et des partenaires sociaux, les dispositifs de préretraites fondent, en effet, comme neige au soleil. Selon une étude du ministère du Travail, parue en juin dernier, 62 388 ex-salariés du secteur privé étaient enregistrés, à la fin de l’année 2008, dans un dispositif de préretraite financé en partie ou en totalité par l’Etat, soit près de quatre fois moins qu’en 1996.

 

Un coût important

Du côté des préretraites d’entreprise, la taxation à 50 % semble également avoir porté un coup fatal aux dispositifs de cessation anticipée d’activité pris en charge par l’employeur. « Il est, aujourd’hui, quasiment aussi coûteux de financer une préretraite que de payer un salarié en activité, confirme Philippe Caré, chargé de la gestion des seniors chez Mercer.
A l’exception des sociétés dont le capital est détenu par des sociétés étrangères qui souhaitent, pour des effets d’annonce vis-à-vis de leurs partenaires financiers, faire sortir des salariés de leurs effectifs quel qu’en soit le prix, ou d’entreprises qui vivent des conflits sociaux très médiatisés, où l’employeur se voit contraint de trouver une porte de sortie honorable, les préretraites “maison” ont, elles aussi, quasiment disparu. » Illustration récente : après plus de trois mois de conflit, les salariés de l’usine chimique Celanese, à Pardies (64), dont la fermeture est prévue l’année prochaine, ont obtenu, en juillet, une rente équivalente à 70 % pour les salariés de plus de 54 ans.
(…)

 

Lire la première partie de l'enquête en pdf : Peut-on se passer des préretraites ?

 

A lire aussi...

 

Abonnez-vous à Entreprise & Carrières