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Les jeunes estiment que l'intérim est un vecteur d'insertion professionnelle

WK-RH, 9/04/2009 | Mobilités | publié le : 09.04.2009 |

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Pour 85 % des jeunes, l’intérim est un vecteur d’insertion professionnelle, selon les résultats d’une étude menée, avant la crise, par l’Observatoire du travail temporaire.

 

70 % des jeunes ont des difficultés d’accès à un premier emploi et 79 % déclarent que l’intérim peut favoriser leur embauche dans une entreprise. Cette opinion est partagée par les moins de 30 ans quel que soit le lieu d'habitation. En outre, 85 % des jeunes estiment que l’intérim est un vecteur d’insertion professionnelle et 75 % ont une image positive du travail temporaire. Tels sont les principaux enseignements d’une enquête réalisée, entre mars et septembre 2008, auprès de 1 000 personnes (moins de 30 ans), dont 500 d’entre eux résident en zones urbaines sensibles (ZUS). Menée en collaboration avec BVA par l’Observatoire du travail temporaire (OTT), organisme paritaire du secteur de l'intérim, cette étude fait suite à une demande de Fadela Amara, secrétaire d’Etat chargée de la politique de la ville.

 

Satisfaction du Prisme

En 2008, l’intérim n’a pas déçu les jeunes, puisqu’ils ont attendu, en moyenne, moins d’un mois avant de décrocher une première mission et ceci sans distinction entre jeunes issues des banlieues ou des centres urbains plus huppés. Un résultat qui satisfait le Prisme, l'organisation patronale du travail temporaire : « Notre profession, commente Arnaud de la Tour, son président, est particulièrement sensibilisée aux problématiques spécifiques d’intégration des jeunes sur le marché de l’emploi. »

 

Difficultés de recrutement

L'exigence principale des entreprises par rapport au travail temporaire porte sur « la capacité des salariés à tenir leur poste », précise Arnaud de la Tour. Néanmoins, près du tiers des 600 entreprises utilisatrices de l’intérim sondées par BVA déclarent avoir rencontré des difficultés lors du recrutement de candidats de moins de 30 ans en raison de problèmes liés au comportement ou au manque de compétences. Autre enseignement : les entreprises utilisatrices ne font pas de distinction à l’embauche entre les jeunes des banlieues et les autres. Seule la motivation compte, selon elles.

 

Inadéquation entre qualifications et besoins

Les entreprises regrettent toutefois l’inadéquation entre les qualifications et les besoins. « Le manque de mobilité ne facilite pas l’adéquation, explique Cédric Leva, directeur de l’OTT. L’insuffisance des transports en commun en banlieue pénalise les déplacements des jeunes. »
Enfin, l’étude montre un écart de deux mois dans l’accès au premier emploi en défaveur des jeunes résidant dans les ZUS.

 

P. Sudolski