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Avec la crise, l’entreprise familiale prend sa revanche

Liaisons Sociales Magazine, avril 2009 | Mobilités | publié le : 06.04.2009 |

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Protectrices, identitaires, affectives… Malgré leur paternalisme, face à un libéralisme victime de ses excès, ces entreprises présentent de solides vertus.

 

Crise financière, crise économique, crise de confiance… remettent en première ligne les entreprises familiales. Longtemps associées au paternalisme et au népotisme, éclipsées par un libéralisme triomphant soucieux de rentabilité à tout prix, elles offrent désormais, face à un actionnariat anonyme, un capitalisme à visage humain. Soumises aux mêmes contraintes du marché que les autres, ces entreprises appliquent une autre grille de lecture, se battent avec d’autres armes. Elles aussi délocalisent, elles aussi licencient… mais en tout dernier recours. Surtout, elles s’autorisent à investir sur le long terme.
« La crise actuelle montre à quel point la rentabilité à très court terme s’est révélée un puissant destructeur de valeurs », explique Gilles Verrier, consultant en ressources humaines. « Les valeurs choisies par ces entreprises sont plus communément d’ordre identitaire, ajoute Thierry Wellhoff, directeur de l’agence de communication Wellcom. Quand elles sont dirigées par des hommes et des femmes qui incarnent l’entreprise, elles sont souvent plus cohérentes que les autres entreprises qui se choisiront des valeurs morales, généralement suspectes vis-à-vis de l’extérieur. »
Et elles ne sont pas quantité négligeable. Selon les économistes David Thesmar et David Sraer (auteurs d’un article sur les entreprises familiales paru dans le Journal of the European Economic Association de juin 2007), elles constituent l’immense majorité des PME et « rassemblent environ les deux tiers des entreprises cotées à la Bourse de Paris et près de la moitié des sociétés du CAC 40.
Même aux États-Unis, pays de l’entreprise managériale, où les fondateurs ont souvent tendance à passer la main et à revendre leurs actions, environ un tiers des firmes du S & P 500 sont encore détenues par la famille de leur fondateur ». Sans être le havre de paix que les désabusés des groupes cotés leur prêtent parfois, les entreprises familiales sont parvenues à transformer cinq de leurs singularités en atouts.

 

Lire une partie de l'enquête en pdf