Pour éviter les journées fractionnées des salariés des entreprises de nettoyage, des donneurs d'ordre publics et privés s'engagent dans l'ouest de la France.
La région Ouest dépoussière les pratiques du nettoyage. Le 3 décembre 2014, à Nantes, 135 entreprises du secteur de la propreté signent une charte sur le travail continu à la suite de 20 pionnières qui s'étaient engagées dès 2009. L’objectif : permettre aux salariés des sociétés de nettoyage des interventions en continu – de 7 heures à 12 h 30, par exemple – en évitant les prestations tôt le matin et tard le soir.
Expérimentation
A Caen, la veille, ce sont 25 premières sociétés du bassin économique qui ont paraphé le document pour limiter les horaires décalés et le travail fractionné. Les donneurs d'ordre les plus moteurs de cette expérimentation sont surtout issus du secteur public comme la Caf, le Conseil régional de Basse-Normandie ou la ville d'Hérouville Saint-Clair. S'ajoutent néanmoins GDF-Suez et le groupe Legallais, spécialisé dans la distribution de quincaillerie, pour le secteur privé. Le 4 décembre se sera au tour de la ville de Rennes de compléter ce trio avec la mobilisation de 99 nouvelles entreprises qui emboiteront le pas aux 37 qui avaient signé cette charte en 2012. Un enjeu de taille pour une profession à 66 % féminine et qui compte recruter 15 000 personnes en France l’an prochain.
Professionnalisation
Le secteur de la propreté continue donc de vouloir attirer et changer son image souvent dégradée auprès du public. Fin novembre 2014, la délivrance de son 10 000e certificat de qualification professionnelle (CQP) en sept ans était l’occasion pour la branche de valoriser ses métiers peu attractifs. Aujourd’hui, elle compte six CQP en complément de six diplômes de l’Éducation nationale allant du CAP au master. Deux nouveaux certificats sont en cours d’élaboration pour qualifier des chefs de site et des responsables de secteur.