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Le suédois H&M suspend ses commandes au Myanmar

Conditions de travail | publié le : 09.03.2021 | Lys Zohin

Le suédois H&M suspend ses commandes au Myanmar

CHARLEROI, BELGIUM - SEPTEMBER 8, 2014: Detail of the H&M store in Charleroi, Belgium. H&M is a Swedish multinational retail-clothing company founded at 1947.

Crédit photo Boggy - stock.adobe.com

H&M, l'une des plus grandes marques mondiales de prêt-à-porter, a décidé de suspendre toute commande supplémentaire auprès de ses sous-traitants au Myanmar, après le coup d'État du premier février. « Nous nous interdisons pour l'instant de prendre des décisions en ce qui concerne notre présence à long terme dans le pays », a précisé Serkan Tanka, Country Manager Myanmar pour l'entreprise suédoise. En effet, ce n'est pas tant en raison du coup d'État que le géant a réagi, même s'il s'est dit choqué par l'escalade de la violence de la police militaire à l'encontre des manifestants, mais parce qu'il fait face à « des difficultés pratiques sur les activités de fabrication et de transport, ainsi que d'importation de matières premières », que H&M a décidé de faire une pause...

Après la Chine, le Bangladesh, la Thaïlande, le Vietnam, H&M a des contrats avec des fabricants directs au Myanmar depuis sept ans et travaille avec une cinquantaine d'entre eux sur place. L'industrie textile au Myanmar compte 600 usines de fabrication de vêtements qui partent en direction de l'Europe et des Amériques. En 2020, près d'un demi-million de salariés travaillaient dans ces ateliers, selon l'Association des fabricants textiles du pays.

H&M a indiqué qu'il était en contact avec les agences onusiennes, les diplomates en poste sur place, de même qu'avec des syndicats, des spécialistes des droits humains et d'autres marques de vêtements occidentales pour étudier les suites à donner au coup d'État. À cet égard, les syndicats de travailleurs avaient déjà appelé les grandes marques occidentales à faire plus pour protéger les salariés, dont certains ont été licenciés en raison d'une chute des commandes de 75% ces derniers mois, sur fond de crise du coranavirus, tandis que ceux qui restent en poste sont maintenant victimes d'intimidations ou de licenciements lorsqu'ils participent à des manifestations contre les militaires au pouvoir. À la suite de cet appel syndical, H&M, Inditex (la société espagnole qui possède Zara), et l'Irlandais Primark avaient signé une lettre exprimant leurs craintes concernant le sort et la sécurité des salariés du textile au Myanmar.


 


 


 

Auteur

  • Lys Zohin