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L’absentéisme a encore progressé en 2009

Entreprise & Carrières, 19/01/2010 | Conditions de travail | publié le : 18.01.2010 |

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Une étude d’Alma Consulting Group détaille les causes de l’absentéisme et les mesures mises en place par les DRH pour lutter contre ce phénomène.


L’absentéisme en France a connu un bond en 2009, avec 17,8 jours d’absence en moyenne par salarié, soit un taux de 4,85 %, contre 3,69 % en 2008. Ces résultats sont issus du deuxième baromètre sur l’absentéisme réalisé par Alma Consulting Group, publié le 12 janvier, et mené auprès de 200 entités, publiques et privées, représentant 410 284 collaborateurs.


Le secteur des services et celui de la santé connaissent une croissance record de leur absentéisme avec des taux de 5,16 % et 5,01 %, devant l’industrie (4,01 %) et le BTP (4,47 %). « Les démarches RH pour traiter ce problème sont plus matures dans l’industrie », observe Yannick Jarlaud, directeur du département absentéisme d’Alma Consulting Group.

 

Démotivation des salariés

Si 61 % des DRH observent un impact de la crise sur le taux d’absentéisme, ses principaux facteurs, selon eux, apparaissent liés à la démotivation des salariés (25 %), à la faible implication dans le travail (22 %), au faible sentiment d’appartenance à l’organisation (13 %), aux problèmes relationnels avec la hiérarchie et/ou les collègues (11 %), et au manque d’attention de l’encadrement aux problématiques RH (9 %).

Selon l’étude, « certaines théories mettent en avant que 1 % d’absentéisme équivaut à 1 % de la masse salariale » ; or, « ce ratio apparaît trop simplifié, l’absentéisme peut coûter bien plus cher », souligne Yannick Jarlaud : pour 12 % des répondants, le coût de maintien du salaire équivaut à plus de 4 % du montant de la masse salariale, et, pour 37 %, il se situe entre 1 % et 2 %.

 

Actions sur l’organisation et le management

Cinq mesures arrivent en tête pour lutter contre le phénomène : actions de prévention des accidents du travail et des maladies professionnelles.� (89 %) ; aménagement des postes de travail (79 %) ; contre-visites médicales (79 %) ; amélioration des conditions de travail par l’ergonomie (77 %) ; polyvalence des salariés et des agents (76 %).


Parmi elles, la mise en place des contre-visites médicales est la solution la moins efficace. « Elle est facile à mettre en œuvre, mais elle n’aborde pas le problème à la racine. Les DRH privilégient donc les actions sur l’organisation et le management des équipes », commente Yannick Jarlaud.

 

V. L.

 

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