Même si la future Commission européenne présidée par l’Allemande Ursula von der Leyen tarde à se mettre en place, l’Autorité européenne du travail a transmis à Bruxelles ses premières propositions pour l’année 2020. L’instance, dont le premier conseil d’administration s’est tenu les 16 et 17 octobre derniers, a prévu de donner la priorité au contrôle pour sa première année d’existence, avec un programme « ambitieux », mis en œuvre de façon coordonnée par les corps d’inspection du travail dans les différents États membres. L’un des trois objectifs majeurs de la nouvelle autorité est, en effet, le respect de la réglementation européenne en matière de droit du travail, notamment sur le travail détaché, ainsi que la lutte contre le travail non déclaré. Près de 17,5 millions de citoyens européens travaillent dans un autre État membre, soit deux fois plus que pendant la précédente décennie, et plusieurs millions d’entreprises exercent une activité transfrontalière. Du pain sur la planche pour l’Autorité européenne, dont les effectifs devraient se monter à 150 personnes.