Enedis a remplacé les sondages par un outil d’animation des réunions qui sert aussi à ancrer les connaissances à travers des mini-concours sur le RGPD ou la cybersécurité.

Au sein de la DSI d’Enedis, le gestionnaire du réseau de distribution d’énergie électrique, Ugo Sarkissian pilote 200 développeurs chargés de concevoir les applications métiers confiées aux agents de terrain. Il cherchait un outil afin « de voir ce qui peut être éventuellement confus et nécessiter une autre rencontre ». Sparkup, l’outil déjà utilisé à son arrivée, permet de recueillir en aval les questions auxquelles l’animateur va répondre et d’organiser un vote « à chaud » en fin de session. Un système largement préférable à la situation pré-existante : « Ce système est préférable aux enquêtes a posteriori qui suscitent peu de réponses, indique Ugo Sarkissian. En moyenne, les collaborateurs sont sollicités au moins une fois par jour et il y a en moyenne 100 à 150 sondages par an, ce qui génère un phénomène de saturation. »

Avec ce système traditionnel, il estime obtenir un retour de 20% à 30% seulement des personnes sollicitées. « Avec Sparkup, le taux monte à 90%, voire plus », précise Ugo Sarkissian. Pour éviter les biais inhérents aux réactions « à chaud », l’application permet de recueillir des retours après la fin de l’événement mais cette option n’est utilisée que par 10% à 20% des participants aux réunions. « Ces retours permettent de voir si les développeurs ont bien compris les enjeux du projet avec des quizz en fin de réunion ou des mini-concours sur plusieurs semaines », ajoute Ugo Sarkissian. L’outil s’avère aussi utile pour renforcer les compétences. En décembre, Ugo Sarkissian a lancé un mini-concours sur la cyber-sécurité qui devait durer quatre mois : « Nous avons maintenant des contraintes fortes en termes de cyber-sécurité et de RGPD or ce sont des sujets encore peu abordés dans les formations de développeurs. » Encore très marginale, cette fonction d’acquisition des connaissances va-t-il prendre de l’importance ? La question reste encore ouverte mais elle ne manquera pas d’ajouter une nouvelle dimension au débat tout en fournissant un nouveau champ de développement aux applications destinées à rendre les réunions plus efficaces.

 

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