Créé en 1980, Dimotrans s’est développé dans le transport, la messagerie internationale, l’overseas, la douane et, plus récemment, la messagerie nationale, avec l’acquisition des transports H. Ducros en 2017, et la logistique contractuelle. Le groupe a racheté cette année la société BSL, spécialisée dans la logistique fine et e-commerce. Jean-Luc Declas, son directeur général, revient sur le cheminement de Dimotrans en logistique et sur ses ambitions à moyen terme.
Jean-Luc Declas : Le groupe Dimotrans va fêter ses quarante ans l’année prochaine. C’est une entreprise familiale, dont le capital est détenu à 65 % par son président, Salvatore Alaimo, le reste des parts appartenant à sa famille et aux managers du groupe. L’activité d’origine est le transport, plus particulièrement entre l’Italie et la France. L’activité logistique est arrivée dans un premier temps comme un complément du transport, comme chez d’autres grands 3PL. Ce n’est que depuis quelques années que Dimotrans s’est véritablement lancé dans la logistique contractuelle.
J.-L. D. : Nous avons un objectif de forte croissance pour le groupe, avec une cible à 500 M€ d’ici 3 à 5 ans en fonction des opportunités de croissance externe que nous réaliserons. En 2013, nous faisions 100 M€ de CA consolidé et 310 M€ en 2018. Nous visons les 350 M€ cette année. En logistique, nous avons récemment fait l’acquisition de BSL (Bretagne Services Logistiques), qui a une très grande expertise et un très beau portefeuille clients. J’ai d’ailleurs confié à son dirigeant, Rolph Beyer, qui en reste le directeur général, le développement de l’activité de logistique fine et de e-commerce du groupe Dimotrans. En logistique contractuelle, nous réalisons au total environ 60 M€ de CA, et l’objectif est de passer le cap des 100 M d’ici 2 ou 3 ans. Cette progression s’appuiera sur une ou plusieurs acquisitions qui nous permettront de compléter, pour la logistique contractuelle, notre maillage sur le territoire national et de renforcer notre offre BtoC et de logistique fine.
J.-L. D. : Elle a disparu. C’était la marque commerciale de SCP, que nous avons racheté en 2016. Basée à Saint-Ouen-l’Aumône en région parisienne, cette filiale fait aujourd’hui complètement partie de Dimotrans. Nous disposons d’un entrepôt multiclient, équipé d’un bel outil avec chaînes mécanisées, dans lequel nous sommes en train d’installer un étage en mezzanine. Hormis BSL, qui a quatre sites près de Rennes, le reste de nos activités logistiques est majoritairement situé en région lyonnaise, avec trois sites multiclients et quelques bases mutimodales, notamment à Toulouse, Saint-Étienne et Marseille. Nous avons des clients de différents secteurs, comme le textile, la chaussure, les jouets, les cosmétiques et les systèmes de climatisation, avec lesquels en général nous avons aussi développé une forte activité transport amont overseas, en douane ou en distribution avale.
J.-L. D. : Le besoin absolu des clients, c’est de se voir proposer une offre de service construite sur mesure, adaptée à ses enjeux actuels et futurs. Avec l’essor de l’omnicanal notamment, le 3PL doit avoir la capacité de réagir extrêmement vite à tout changement chez son client. Ce n’est pas forcément le cas des solutions très matriciellles des grands prestataires. Une entreprise comme la nôtre, d’une taille intermédiaire, sait conserver cette agilité. Notre capacité de prise de décision est quasi immédiate. L’accès au dirigeant est simple et direct, offrant ainsi une grande flexibilité et une adaptabilité rapide aux contraintes et aux fluctuations de volume de nos clients. Des qualités, qui au-delà de notre savoir-faire, font vraiment la différence.
J.-L. D. : Nous sommes attentifs à tous les secteurs en forte croissance, en particulier celui des soins et de la santé en général, sur lequel nous avons déjà des clients. Il y a également le secteur du luxe, avec une composante intéressante de prestation sur mesure et personnalisée en BtoC, et celui de la high-tech et des produits connectés qui connaît de fortes évolutions, tant en termes d’usages que de volumes de ventes. Nous sommes sollicités dans ce domaine par un certain nombre de start-up ou de sociétés de taille intermédiaire, qui nous ont identifiés comme un prestataire susceptible de les accompagner dans leur croissance.
J.-L. D. : L’harmonisation des systèmes d’information, c’est la problématique de tous les prestataires logistiques qui font de la croissance externe. C’est vrai qu’aujourd’hui, nous utilisons deux principaux WMS, et qu’à terme nous n’en utiliserons qu’un seul, car c’est le meilleur moyen de diffuser de bonnes pratiques, de mieux piloter l’amélioration des process et de faciliter les démarrages de sites. Mais rien n’est encore décidé. C’est déjà le cas sur l’activité transport, où nous avons fait migrer nos filiales vers un seul et unique TMS.