Alors qu’il avait annoncé au printemps 2018 que 80 % de ses pneumatiques seraient durables à l’horizon 2048, Michelin vient d’accélérer ce processus en affirmant dans un communiqué daté du 23 février 2021 que ses pneus seront composés de 100 % de matériaux durables (renouvelables, recyclés ou biosourcés) en 2050.
Actuellement, près de 30 % des composants entrant dans la fabrication des pneumatiques produits par le groupe Michelin sont composés de matériaux durables. Le pas restant à franchir pour le manufacturier clermontois reste donc significatif. Ainsi, en plus de sa R&D, déjà à l’origine de 10 000 brevets couvrant la conception et la fabrication des pneumatiques, Michelin va s’appuyer sur des entreprises innovantes au travers de partenariats. Parmi ces sociétés, qui développent des technologies devant permettre de recycler le polystyrène, récupérer le noir de carbone ou encore l’huile de pyrolyse des pneus usagés figurent Axens et IFP Énergies nouvelles. Elles sont présentées comme les fers de lance du projet BioButterfly visant à substituer de la biomasse issue de déchets végétaux à l’actuel butadiène issu du pétrole. Au-delà d’un troisième partenariat conclu avec le canadien Pyrowave pour la production de styrène recyclé à partir de plastiques, le procédé présenté comme révolutionnaire de la start-up française Carbios pourrait permettre de recycler quatre milliards de bouteilles plastiques par an dans les pneus Michelin. En février dernier, Michelin a annoncé qu’elle pourra compter sur la construction de sa première usine au monde de recyclage de pneumatiques en partenariat avec la société suédoise Enviro.
