Depuis 1998, les Transports Vingeanne sont positionnés sur une niche de la reverse logistique : la seconde vie des produits. « Des disques, notamment, précise Jérôme Plâ, l’un des dirigeants du groupe haut-marnais. Nous gérons les retours d’invendus d’acteurs de la grande distribution, comme Auchan, Carrefour ou Leclerc. Ils sont expédiés chez nous et nous nous chargeons de leur faire réintégrer le stock. Même chose pour le compte de la maison de disques Wagram Music. » Cette prestation comprend le reconditionnement du produit : chaque magasin ayant apposé ses propres antivol et code-barres sur un CD, il faut le « défilmer » et le passer dans une machine thermoformeuse pour lui offrir un conditionnement neuf en vue de son retour en rayon.
Autres produits, les vêtements issus de déstockages et fins de séries rachetés par un grossiste en textile. Le rôle du transporteur est ici de trier les pièces et de refaire des lots par famille (chaussures, manteaux, etc.), pour les envoyer à la revente dans des boutiques spécialisées, comme Mistigrif. « Cela nous a obligés à nous informatiser davantage afin de fluidifier l’information, commente Jérôme Plâ, mais aussi à créer des postes spécifiques, avec des personnes formées à voir, en un coup d’œil, si un vêtement a été porté ou encore à replier impeccablement une chemise. »
L’activité « seconde vie » assure 5 % du chiffre d’affaires logistique des Transports Vingeanne, qui lui-même représente un quart de l’activité globale de l’entreprise. « Cette forme de reverse logistique est moins complexe et plus lissée sur l’année que la logistique du e-commerce, se félicite Jérôme Plâ. Ce n’est pas forcément une activité en développement, mais comme elle génère une économie pour le client, nous pouvons en valoriser les prix. »
