L'échéance approche. Il reste un mois aux entreprises pour s'emparer de la question de l'emploi des seniors, soit en présentant un plan d'action, soit en signant un accord. Faute de quoi, la sanction tombera sous forme d'une pénalité de 1 % de la masse salariale. De quoi donner des sueurs froides aux DRH ?

En fait, il faut relativiser l'importance de la tâche à accomplir, car la présentation d'un plan unilatéral peut suffire. De plus, les entreprises qui ont déjà planché sur la gestion des âges pour leur accord de GPEC peuvent en tirer un accord seniors.

L'idée est bien d'inciter les entreprises à s'approprier le sujet, peu importe la modicité des résultats. Il est vrai que la crise est venue bousculer la bonne volonté des entreprises en faisant, une fois de plus, des salariés âgés une variable d'ajustement des effectifs. Le plan pour l'emploi des seniors, accompagné de sa menace de sanction, aura au moins l'avantage de remettre le sujet sur le devant de la scène. Et ce n'est déjà pas si mal. En attendant un vrai changement culturel qui, lui, se fait attendre.