Depuis le 11 juin dernier, les employeurs et les salariés des cabinets dentaires, médicaux, vétérinaires et des laboratoires d'analyses médicales (72 000 entreprises au total) ont accès à «Janus», via le site de l'Opca-PL (www.opcapl. com).

Ce dispositif, cofinancé par le FUP (Fonds unique de péréquation), vise à pallier la pénurie de repreneurs rencontrée par ces professions concernées par la règle du numerus clausus. Sont particulièrement visés les emplois d'assistantes dentaires et de secrétaires médicales. « Tout comme Janus, divinité du changement et de la transition, gardien des passages et des croisements, cette opération se fonde sur la conviction forte que l'individu est moteur de sa progression... à condition, toutefois, qu'il ait connaissance des moyens dont il peut disposer pour amorcer le changement », argumente l'Opca-PL.

Employeurs et salariés sont, ainsi, invités à répondre à un test de connaissances pour vérifier leur niveau de formation. Passé cette étape, «Janus» leur propose de réaliser un diagnostic formation personnalisé.

Une fois ce dernier établi, des conseillers de l'Opca identifieront et traiteront les demandes. « Pour un employeur, il peut s'agir d'identifier des priorités pour son équipe en matière d'évolution des compétences, compte tenu de ses projets pour son entreprise ; pour un salarié, d'être accompagné dans son projet de formation pour sécuriser son parcours et garantir son évolution professionnelle », explique l'Opca-PL.

Pourquoi un double diagnostic ? « Parce que, dans une TPE d'à peine trois salariés, on réfléchit et on parle ensemble de la formation. C'est le dialogue employeur/salarié qui fonde le projet formation abouti de l'entreprise », justifie le collecteur.

Cet outil sera, dans un second temps, accessible à l'ensemble des entreprises libérales.

L'Opca-PL compte 125 000 entreprises libérales adhérentes employant 468 000 salariés (équivalent temps plein) ; 65 % des salariés sont employés par les professions libérales de santé ; 23 % par les professions juridiques et les officiers publics et ministériels ; et 12 % par les professions du cadre de vie et les professions techniques.

L'effectif moyen de ces entreprises est de trois salariés. Neuf salariés sur dix sont des femmes, et près d'un tiers d'entre elles sont à temps partiel, contre 16 % en moyenne en France.