logo Info-Social RH
Se connecter
Newsletter

L'actualité

C'est la fin des rentrées sociales explosives

L'actualité | L'interview | publié le : 02.09.2008 |

Image

C'est la fin des rentrées sociales explosives

Crédit photo

E & C : Pactes Conseil, cabinet spécialisé en stratégie sociale, publiera, le 13 octobre, son étude annuelle sur les dossiers sociaux des mois à venir, intitulée «IMpactes 2009»*. Quelles en sont les principales conclusions ?

P. G. : Il apparaît que la hiérarchie des priorités des services RH est d'abord dictée par des considérations juridiques et financières. Ainsi, leur première urgence porte sur le dossier GPEC, sur laquelle les entreprises ont l'obligation de négocier. Viennent, ensuite, la gestion du handicap, aujourd'hui soumise à des pénalités plus importantes, et la gestion des fins de carrière. L'attraction et la fidélisation des ressources humaines rares, qui sont susceptibles d'avoir un impact sur le carnet de commandes, sont également importantes. Les DRH s'aperçoivent, en outre, qu'ils sont en train de perdre le contact avec leurs managers de proximité. Dans un contexte de désengagement des salariés, et alors qu'il est plus difficile de recruter et de fidéliser les compétences rares, cela constitue un cocktail à risque.

E & C : Si l'on ajoute les préoccupations des salariés pour leur pouvoir d'achat et leurs JRTT, faut-il craindre une rentrée explosive ?

P. G. : Je pense qu'on assiste à la disparition de cette spécificité française qu'étaient les rentrées sociales explosives. Ainsi, on a vu que, sur la question de la RTT, à laquelle les salariés sont pourtant attachés, la mobilisation avait été faible. L'explication est, d'une part, que les syndicats ne parviennent plus à mobiliser et, d'autre part, que les salariés se désengagent. La grève avance masquée.

E & C : Les DRH sont-ils armés pour faire face à cette forme particulière de conflictualité ?

P. G. : Cela supposerait que les directions des RH adoptent une approche qualitative, ce qui n'est pas le cas. Car on leur demande d'abord d'être gestionnaires et de chercher à contribuer à créer de la valeur ajoutée. Je pense qu'on atteint aujourd'hui la limite de cette logique.

* Editions Liaisons.

Articles les plus lus