En juin, François Cabau, titulaire d'un master «économie et affaires internationales» de Paris-Dauphine, a pris la direction de Londres. En poche, son contrat de volontariat international en entreprise (VIE) qui le conduit à intégrer un poste, pour douze mois, à la Société générale. Il est le 1 000^e volontaire à avoir ainsi été embauché par le groupe financier. Rien qu'en 2007, la banque en comptait 309. Une tendance qui ne fléchira pas en 2008.

L'intérêt d'une telle formule ? « Intégrer des jeunes diplômés pour nos implantations internationales pour douze à vingt-quatre mois au cours desquels ils vont évoluer en tant que juniors. A l'issue de la période, et après avoir été évalués par leur manager et nous avoir fait part de leurs souhaits d'évolution professionnelle, ils sont recrutés en CDI », explique Laure Seilhean, chargée des VIE. Au total, 75 % sont devenus salariés de la Société générale. Côté candidat, le cadre protecteur du VIE est rassurant : indemnités liées au coût de la vie locale - elles atteignent entre 1 300 et 2 500 euros à la Société générale, auxquels s'ajoute une indemnité logement -, protection sociale et un aller-retour financé. Sans compter une première ligne valorisante sur le CV. Pour l'entreprise, le gros des troupes est envoyé sur les principales places financières : New York, Londres, Hong Kong, Tokyo... Mais la barre est haute. Seuls les profils bac + 4 minimum sont élus.