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Les pratiques

Des entreprises savoyardes se lancent dans la GPEC

Les pratiques | publié le : 29.01.2008 |

Deux organisations professionnelles de la métallurgie démarrent un programme d'anticipation d'un an, soutenu par l'Etat, pour leurs entreprises adhérentes.

En Savoie, l'Union des industries de Savoie (UI 73) et le Syndicat professionnel des industries de l'électrométallurgie et électrochimie du Sud-Est (Spieese) ont signé avec l'Etat, le 13 décembre 2007, une convention d'un an pour développer la GPEC dans 21 entreprises qui, ensemble, représentent le tiers des emplois industriels (4 500 salariés) de ce département. Ces acteurs ont confié au cabinet Altedia l'animation de trois réunions collectives pour inciter les entreprises à tenir un langage commun sur les compétences. Altedia doit aussi fournir à chacune d'elles, début 2008, des prestations de conseil fondées sur un diagnostic préalable. De telles actions peuvent durer de 3 à 25 jours, selon les entreprises.

Pour François Cleyet-Merle, secrétaire général de l'UI 73, l'originalité du projet tient surtout à l'exploitation d'un logiciel développé par Altedia : « Cet outil doit servir au pilotage de la GPEC dans chaque entreprise. Or, les données sociales saisies par les entreprises alimenteront aussi, en temps réel, une base de données collective. Les acteurs de l'emploi-formation disposeront de nouvelles connaissances. » Globalement, il a été prévu un volume de 123 jours de conseil individualisé, pour un budget de 123 000 euros, pris en charge à 50 % par la DDTEFP, tandis que les séminaires collectifs seront financés intégralement par l'UI 73 et le Spieese. La convention doit permettre de traiter toutes les problématiques, aussi bien celles des TPE-PME qui n'ont pas de référentiel de compétences que celles des grandes entreprises qui, bien que plus structurées, doivent convaincre les IRP qu'un projet de GPEC n'est pas « l'antichambre du plan social ».

Anticiper collectivement

« Nous sommes sur un territoire en situation de dénatalité, où le taux de chômage est inférieur à 6 % et où il y a eu peu de départs anticipés à la retraite, de type Casa, poursuit François Cleyet-Merle. En 2006, une PMI locale de 300 salariés a dû engager un plan social et supprimer 80 postes. Moins d'un an plus tard, un nouvel actionnaire est intervenu pour relancer l'activité... L'entreprise a eu besoin de recruter 100 personnes ! C'est précisément ce type de cas, qui peut se reproduire dans de nombreuses entreprises, que nous devons, collectivement, anticiper. » De son côté, la DDTEFP a suggéré d'inclure au projet le recours à plus de mixité et à l'intégration de travailleurs handicapés.