Trois prestataires créent une union commerciale en Normandie

Depuis janvier dernier, un partenariat commercial est scellé entre trois organismes de formation pour répondre aux attentes du marché normand.

Avolys, prestataire de formation informatique, a été créé en 1999. Il emploie 250 formateurs, réalise un chiffre d'affaires de 50 millions d'euros à l'échelle nationale, et de 2,5 millions d'euros en Normandie.

Wall Street Institute, prestataire de formation à l'anglais, est implanté en Normandie depuis 2000 ; 30 personnes y travaillent et 1,4 million d'euros de chiffre d'affaires a été réalisé en 2005. Par ailleurs, Wall Street Institute est présent depuis 1983 en France, où il compte 53 centres, employant 600 personnes et réalisant 32 millions de chiffre d'affaires.

Vakom, prestataire de formation pour le développement personnel, a été créé en 1989. Ses 890 000 euros de chiffre d'affaires ont été réalisés par 12 personnes.

Les trois organismes lancent un catalogue d'offres communes. Pourquoi ? Parce qu'« après une période d'attentisme, les entreprises se sont vraiment investies dans la mise en oeuvre du DIF depuis cette année », estime Perrine Gallet, responsable régionale Normandie d'Avolys. Mais si les entreprises s'y mettent, elles aiment autant qu'on leur facilite la tâche, notamment en matière de recherche de prestataires. L'informatique, l'anglais et le développement personnel sont les thématiques les plus populaires pour les demandes de DIF ».

Une offre boudée

Selon une étude Keljob-Hobsons, réalisée par mail en avril 2006 auprès de 186 salariés d'entreprise (responsables RH, responsables relations écoles, responsables du service formation notamment), sur «l'opinion des entreprises sur l'offre de formation continue des grandes écoles», seules 3 % des entreprises confient plus de la moitié de leur formation continue aux écoles de commerce et d'ingénieurs, très loin derrière les organismes de formation (67 %).

Pourquoi ? Parce que les critères le plus souvent retenus pour choisir un organisme de formation sont «l'expérience» (citée par 27 % des personnes interrogées), le coût de la formation (22 %) et la notoriété de l'organisme (22 %), tandis que «l'existence de programmes diplômants» n'est citée que par 3,8 % des sondés. Les entreprises n'ayant jamais recouru à ce type de prestataire considèrent leur offre comme «adaptée aux cadres dirigeants» (par plus de 80 % des personnes interrogées) et aux «formations interentreprises» (plus de 75 %), mais les trouvent également «chère» (plus de 70 %) et «théorique» (plus de 60 %), bien que de «meilleur niveau» que celles d'autres organismes (plus de 70 %). Le caractère «valorisant» de cette formation pour le salarié est cité en dernier (57 %). Il est, au contraire, le second critère (75 %) cité par les entreprises ayant déjà recouru aux grandes écoles pour une formation, qui les considèrent de «meilleur niveau» dans 80 % des cas.