E & C : Ubifrance a fêté, au mois de juin, son 10 000e volontaire international en entreprise (VIE). Etes-vous satisfaite de ces résultats ?

D. I. : La première année où ce dispositif a été lancé, en 2001, 1 000 VIE sont partis à l'étranger. En 2006, ils sont 3 000, qui rejoignent les 4 000 déjà en poste. Alors oui, je suis satisfaite de constater qu'après des débuts timides, le dispositif monte en puissance et intéresse les jeunes et les entreprises. Même si nous sommes encore en deçà du potentiel et que les entreprises pourraient davantage recourir au VIE.

E & C : Depuis 2006, les entreprises bénéficient, justement, d'un crédit d'impôt export étendu. Ce nouvel avantage a-t-il un impact sur le nombre de VIE signés ?

D. I. : Le succès du VIE tient à plusieurs raisons. Médiatisé, il est, maintenant, assez connu des entreprises et des jeunes. Par ailleurs, il répond à une demande de simplification administrative des PME. Rappelons que l'encadrement administratif et social d'un VIE est pris en charge par Ubifrance (www.ubifrance.fr). Enfin, le VIE est assorti de mesures financières : exonération d'impôts et de charges sociales en France, et crédit d'impôt sur les dépenses de prospection commerciale à l'exportation. Résultat : le nombre de départs en mission a augmenté de 34 % en 2005, et la tendance se maintient en 2006. Le nombre d'entreprises ayant signé un VIE a, lui, augmenté de 38 %.

E & C : Les utilisateurs du VIE ont-ils changé depuis 2001 ?

D. I. : Sur les 832 entreprises utilisatrices de VIE, 60 % sont, aujourd'hui, des PME, contre 40 % il y a quelques années. L'automobile est le secteur qui a le plus recours au VIE, mais, alors qu'il a longtemps été l'apanage de l'industrie, le VIE est, de nos jours, de plus en plus utilisé par les services, les télécommunications et la distribution. Enfin, si les VIE partent toujours de préférence en Europe, la Chine et les pays de l'Est sont des destinations de plus en plus prisées.

* Centre d'information sur le volontariat international.