Depuis septembre 2005, tous les CIBC sont tenus de se mettre en phase avec le référentiel adopté en 2004 par la Fédération nationale des CIBC, dans le cadre d'une convention conclue avec la DGEFP (Délégation générale à l'emploi et à la formation professionnelle). Ils ont vingt-six mois pour le faire. Et les nouvelles structures désireuses de devenir CIBC sont également concernées.

Ce référentiel d'engagements a été établi par la fédération et ses partenaires à partir de huit champs d'évaluation : l'interinstitutionnalité, la territorialité, la qualité des pratiques, la fonction recherche/développement, la diversification de l'offre de service en matière d'orientation tout au long de la vie, de reconnaissance et validation des acquis, la communication, la gestion administrative et financière de l'activité et la garantie qualité.

« Des démarches de certification ISO ont été auparavant entreprises dans le réseau, parce que des conseils régionaux insistent parfois pour que tous leurs fournisseurs soient certifiés. Mais ces démarches n'ont pas été concluantes, assure Jean-Pierre Vacher, président de la FNCIBC. La norme ISO n'apparaît pas adaptée aux CIBC. Il nous fallait bâtir un label qui permette aux commanditaires publics et privés des CIBC d'identifier ce qui les distingue des autres prestataires de bilans de compétences. Alors que, pendant quinze ans, nous étions dans une logique de subventionnement, les CIBC fonctionnent de plus en plus comme des prestataires d'actes d'orientation et de conseil. »

Où en sont les CIBC visà-vis de cette démarche labellisation ? « Tous sont aujourd'hui en phase d'autodiagnostic, assure Jean-Pierre Vacher. La démarche est déjà riche avant même d'arriver au bout. » L'audit de labellisation finale est mené par le conseil national de labellisation des CIBC, dans lequel sont présents l'Etat, les partenaires sociaux, les régions, les financeurs...

La FNCIBC met bien sûr en avant, comme élément fondamental de sa démarche qualité, l'interinstitutionnalité. Celle-ci consiste, pour chaque CIBC, à avoir la capacité de faire intervenir des conseillers provenant d'autres institutions (branches, CCI, organismes de formation...) qui viennent en soutien du conseiller bilan, « qui, par nature, est généraliste », explique Jean-Pierre Vacher.

De plus, assure le président, un CIBC sur deux double cette interinstitutionnalité d'une banque de données de personnes en poste de travail, dans tous les métiers possibles, qui acceptent de venir en face-à-face pour parler vrai du métier en question. « Les CIBC dans cette configuration sont passés d'une dizaine à un sur deux en quelques mois ! La fédération pousse énormément à cela. »