Les associations d'homosexuels ont profité de la journée mondiale de lutte contre l'homophobie, le 17 mai, pour tirer la sonnette d'alarme sur les discriminations que subissent gays et lesbiennes au travail. « Nous estimons qu'environ 2 millions d'homosexuel(le)s sont victimes de discrimination professionnelle », affirme Philippe Chauliaguet, porte-parole du collectif Homoboulot, une structure qui fédère huit associations implantées dans des entreprises privées et publiques (EDF-GDF, RATP, SNCF, France Télécom, ministère de l'Intérieur, ministère de l'Economie et des Finances...). Sur la ligne d'écoute de SOS Homophobie, le travail reste le sujet numéro un abordé par les appelants, fait aussi savoir Homoboulot.

Dans les entreprises où elles sont implantées, les associations de ce collectif ont procédé, le 17 mai, à des opérations de communication pour dénoncer l'homophobie. Elles regrettent surtout de ne pas avoir été reçues par Jean-Louis Borloo, ministre de l'Emploi, auprès de qui un entretien avait été sollicité. Le ministre a invoqué un calendrier chargé.

Autre regret : « Alors que nous avions fortement milité pour sa création, la Halde accorde encore peu d'importance à l'homophobie au travail », souligne Philippe Chauliaguet.