En signant, le 27 septembre, avec l'organisme professionnel de prévention du BTP (OPPBTP) d'Aquitaine et la fédération départementale du BTP de la Dordogne, un contrat de progrès, douze TPE du secteur s'engagent à mettre en oeuvre, pendant un an, un plan d'action visant à améliorer la prévention des accidents du travail et des maladies professionnelles.

« La démarche de progrès, initiée au niveau national par notre organisme, est formalisée pour la première fois avec une fédération départementale du BTP. L'entreprise s'engage à mettre en oeuvre les moyens humains et matériels nécessaires à la réalisation du plan d'action. De notre côté, nous l'aidons à évaluer les risques, voire à élaborer son document unique, soit directement, soit en la mettant en relation avec d'autres prestataires », explique William Villaeys, délégué à la sécurité pour le comité Sud-Ouest de l'OPPBTP.

Fin 2006, l'organisme paritaire remettra à l'entreprise une attestation stipulant le niveau de qualité de son engagement. Elle pourra poursuivre la démarche pendant deux ans. La fédération du BTP interviendra, via les fonds collecteurs de formation (Aref, Fafsam), pour financer les interventions.

Pour mesurer concrètement les besoins, les entreprises ont d'abord chacune répondu à un prédiagnostic passant en revue l'organisation des chantiers, le suivi réglementaire, l'hygiène et la sécurité. Le principe d'actions communes a été adopté. Ainsi, le délégué de l'OPPBTP à la prévention, qui interviendra tout au long de l'année à titre individuel, sous forme de conseils et de diagnostics, sensibilisera, pendant deux demi-journées, les salariés au secourisme et à la prévention des risques professionnels.

Les dirigeants suivront une formation sur le management en matière de prévention : « Dans les TPE, faute de moyens, le dirigeant remplit tous les rôles. Notre action vise à l'amener à plus d'autonomie dans la gestion de la prévention, qui doit figurer au même rang de priorité que la comptabilité. Un document unique non exploité n'a pas de sens », déclare William Villaeys.

Michel Bodin, dirigeant de l'entreprise de génie climatique Peytoureau, à Périgueux, est conscient de ces enjeux : « Je veux protéger ma dizaine de salariés. Il est clair que le message ne passera pas si je ne suis pas impliqué. Le prédiagnostic m'a montré que nous n'étions pas parfaits. J'ai donc décidé de suivre la démarche de progrès sur trois ans. J'en profite aussi pour former mon conducteur de travaux au secourisme », indique-t-il. Lui et ses collègues attendent également de la démarche qu'elle aide à lever certaines réticences comme celle, par exemple, relative au port du casque par les salariés.