Délocalisations, fusions/acquisitions, restructurations à la chaîne, mondialisation... Le contexte dans lequel évolue l'entreprise est pour le moins mouvant. Pas étonnant donc que les élus du comité d'entreprise, au même titre que les membres de la direction, soient à l'affût de repères.

Fini les «simples» experts-comptables, les CE veulent désormais s'entourer d'experts capables de mener des analyses économiques et stratégiques. En conséquence, le spectre des thèmes traités s'élargit : gestion prévisionnelle des emplois et des compétences, conditions de travail, éthique... Et, depuis quelques années, un sujet les sollicite de plus en plus : la mise en place de plans de sauvegarde de l'emploi. L'idée est de dépassionner le débat et, en proposant une autre approche, de permettre une meilleure gestion du social.

Une évolution de la profession qui ne plaît cependant pas à tout le monde. Ainsi, les cabinets-conseils en ressources humaines voient dans cet élargissement des missions une nouvelle concurrence. Autre grief : le coût élevé des prestations. Peut-être est-ce la raison pour laquelle les experts interviennent surtout auprès des CE de grandes entreprises ? Les trois quarts des CE, en effet, n'ont pas recours à eux. Un beau marché à conquérir !