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Enquête

Trois entreprises qui ont trouvé des solutions

Enquête | publié le : 26.04.2005 |

Cyrille de Montgolfier, DRH d'Axa France, est devenu une sorte de VRP de l'accord Cap Métiers, signé chez lui avec les partenaires sociaux. Présent à toutes les tribunes et dans les colloques, par conviction, pour marteler que «c'est possible». Chez Axa, on a arrêté net les préretraites, instrument classique de gestion des effectifs dans la bancassurance, qui a beaucoup recruté dans les années 1970. « Un électrochoc, se souvient Cyrille de Montgolfier. Mais, en même temps, on arrivait avec un projet d'entreprise. » Car la réorientation de toute la société vers des fonctions plus commerciales a été entièrement fondée sur des mobilités professionnelles volontaires. L'accord sécurise les parcours professionnels dans l'entreprise, avec garantie de retour au poste précédent en cas de difficulté ; garantie sur la rémunération ; fonction de tuteurs pour accompagner les arrivants dans un nouveau service ; effort lourd de formation... Aujourd'hui, un tiers de l'entreprise a changé de fonction sur une base volontaire, et la moitié de ces mobilités ont profité à des plus de 45 ans.

A Clermont-Ferrand, on a eu le temps de se préparer. Avec un turn-over d'environ 1,5 % et de gros volumes de recrutement dans les années 1970, avec l'invention du pneu radial, nul besoin d'être grand clerc pour voir ces bataillons de salariés avancer inexorablement vers la séniorité. De moins de 5 % de salariés de plus de 50 ans, Michelin est passé, en quelque temps, à 10 % aujourd'hui, et le mouvement se poursuit. « Depuis une dizaine d'années, nous mettons en place des organisations responsabilisantes dans tous nos sites, indique le DRH Christian Delhaye. Pour passer du poste de production à la notion d'équipes de travail et augmenter la motivation. » La composition de ces petites équipes d'opérateurs, responsables de la totalité d'une tâche complexe, augmente la polyvalence et les marges d'action, pour réduire le stress, et assure de meilleurs transferts de savoir-faire entre les opérateurs expérimentés et les plus jeunes.D'autre part, chez Michelin, cadres et Etam sont suivis, indépendamment de leur hiérarchie opérationnelle, par des gestionnaires de carrière dépendant de la DRH, « pour traiter les questions de carrière de façon individuelle ».

La CNP dispose d'un accord d'entreprise sur la mobilité et l'accompagnement de carrière depuis 2003. « Nous avions aussi un accord sur les préretraites depuis six ans, indique Dominique Pagan, le DRH. A la fin de cette année, on ne le reconduira pas. » Mais les salariés sont majoritairement restés sur l'idée qu'ils partiront à 57 ans.Pour assurer une vision plus réaliste des fins de carrière, la direction s'est adressée à France Retraite. Cette société réalise un bilan de retraite personnalisé de chaque salarié, qui en est destinataire et qui doit, bien sûr, donner son accord. La direction finance le bilan et demande en retour un certain nombre d'informations lui permettant de travailler sur sa pyramide des âges et la gestion des compétences. A la CNP, sur 380 salariés éligibles (plus de 45 ans), 253 ont fait réaliser ce bilan. « Ils ont une vision plus claire de leur situation, ce qui les rend plus pro-actifs, précise le DRH. Nous leur proposons, en outre, des entretiens de bilan de carrière avec la DRH, sur la base du volontariat. »

Axa France

Michelin

Caisse nationale de prévoyance (CNP)