Le constat est implacable : les comparaisons internationales indiquent que la faiblesse du taux d'emploi en France ne résulte pas de mauvaises performances de l'industrie mais plutôt de celles des services.

C'est particulièrement vrai dans les hôtels-restaurants, les commerces, le service aux particuliers..., du fait de nombreux dysfonctionnements : coût trop élevé du travail peu qualifié, protection de l'emploi mal conçue, obstacles au temps partiel, insuffisance de la formation professionnelle...

Si la France avait le même taux d'emploi que les Etats-Unis dans l'hôtellerie-restauration, elle disposerait de 3,4 millions de postes supplémentaires.

Quant au service aux particuliers, si l'on se réfère à l'exemple américain, il semble représenter un gisement d'emplois important, susceptible de favoriser une activité peu délocalisable et d'amortir certains effets du vieillissement démographique.

Si notre situation actuelle est favorable à nos performances en termes de productivité, elle est préjudiciable au revenu par habitant et à la croissance, puisque le plein emploi est une nécessité pour maximiser le revenu par personne.

La remise à niveau de la France concernant les emplois de services supposerait de favoriser l'émergence d'une offre à grande échelle, émanant de grosses entreprises, et de former les non-qualifiés issus de la mécanisation pour en faire des spécialistes du service aux particuliers. Ce rapport détaille les conditions de faisabilité de cet ambitieux programme.