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Altis s'affranchit d'IBM

SANS | publié le : 09.04.2002 |

Altis a profité du passage à l'euro pour créer son propre SIRH, qui était auparavant géré par IBM.

Née, en avril 1999, du rapprochement de deux géants de l'industrie des semi-conducteurs, Infineon Technologies (ex-filiale de Siemens) et IMD (division microélectronique d'IBM), Altis Semiconductor emploie aujourd'hui 2 000 salariés. Tous travaillent à Corbeil-Essonnes (91) sur l'unique site de production de l'entreprise. Particularité : les locaux étaient auparavant occupés par IBM qui, par ailleurs, possède la moitié du capital d'Altis Semiconductor.

Appel d'offres

Après une procédure de reclassement d'une partie des salariés de l'entreprise américaine, Altis Semiconductor reconvertit l'usine francilienne dans la fabrication des circuits logiques, des produits à très haute valeur ajoutée technologique vendus à destination de l'informatique professionnelle et grand public. Mais, jusqu'à l'an dernier, le système d'informations ressources humaines (SIRH) d'Altis Semiconductor évoluait encore sous configuration IBM.

« IBM gérait pour nous la paie et la gestion des temps. Ce qui représentait un coût non négligeable. De plus, son système datait de 1985 et, malgré quelques évolutions, ne passait pas l'euro », explique Denis Clémensat, directeur du personnel d'Altis. « Nous souhaitions disposer de notre propre équipe de paie et d'un logiciel ad hoc au 1er janvier 2002 afin d'anticiper le passage à la monnaie unique », indique, quant à lui, Pierre Dutot, le directeur des ressources humaines. Après un appel d'offres, Altis Semiconductor acquiert HR Access, solution commercialisée par IBM Global Services.

Dans la foulée, six personnes intègrent le service paie tandis qu'un travail sur le paramétrage du logiciel est effectué. L'entreprise décide alors de se doter d'une gestion des temps et des activités (GTA), orientée self-service via l'intranet. Objectif : alléger les tâches administratives des 400 managers. Désormais, chaque salarié saisit directement ses demandes de congés, ses jours RTT. Le logiciel calcule aussi les heures supplémentaires.

Brochure explicative

« Au final, le manager valide les informations qui sont ensuite transmises dans la base de données HR Access, elle-même reliée à la paie », détaille Pierre Dutot. La GTA d'Altis est également interfacée avec Chimed, un outil de suivi médical. « Nos salariés travaillent en horaires continus. Il est donc très compliqué de trouver des créneaux pour les visites médicales. Lesquelles sont très fréquentes dans l'entreprise puisque certains de nos personnels évoluent dans des environnements sécurisés », indique le DRH. L'implantation de ces nouveaux outils a fait l'objet d'une brochure explicative à l'intention de l'ensemble des salariés. Parmi les projets de l'entreprise, la mise en place d'un module dédié à la formation et à la gestion des carrières.

ALTIS

Activité : fabrication de semi-conducteurs.

Effectif : 2 000 salariés.

Chiffre d'affaires : 578 millions d'euros en 2001.