Selon le baromètre Outsourcing 2001 d'Andersen, 20 % des grandes entreprises françaises externalisent une partie de leur fonction RH. Un taux quasi stable depuis trois ans et qui se situe bien en-deçà de ceux de l'informatique (63 %) ou de la logistique (52 %). Et les directions n'ont guère envie d'en faire beaucoup plus pour les RH : 12 % souhaitaient externaliser les RH dans les deux ans à venir. Même ce faible taux contribue à faire entrer une logique d'indicateurs et de performances dans les services RH internes, selon Thierry Muller, associé en charge de l'externalisation chez Andersen. « Une externalisation s'accompagne souvent d'indicateurs internes et externes et il peut même être demandé au prestataire de suivre une partie des indicateurs internes », précise-t-il. Par exemple, dans le cadre d'un suivi de processus de recrutement qui intègre des entretiens réalisés en interne. Et de faire le parallèle avec les services informatiques, autrefois "Etat dans l'Etat", opaques, et dont les externalisations partielles successives ont conduit aux indicateurs actuels de prestation/coût, chartes de services et autres documentations de la prestation rendue, y compris pour l'interne.

L'Employee relation management (ERM) s'affirme comme la tendance à venir des SIRH. Hubert Trappet, responsable de l'offre RH de la Cegos, en fait le pari : « Les grandes entreprises s'orientent dans cette direction. Des logiciels sont en train de se développer et cette tendance devrait marquer nettement le marché de l'informatique RH. » Cette personnalisation des informations RH en direction des salariés et cette offre de services sont facilitées par l'équipement en outils déjà répandus, qui rendent possible l'accès direct à l'information. « Avec des SIRH et des intranets déjà un peu sophistiqués, beaucoup d'entreprises - celles qui travaillent sur la fidélisation, en particulier - vont se rendre compte qu'il n'est pas tellement plus cher de rajouter du service aux salariés. »