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Motorola s'engage sur l'emploi à Toulouse

SANS | publié le : 26.02.2002 |

Etat et collectivités locales octroient 13 millions d'euros à Motorola, fabricant de semi-conducteurs, pour qu'il transfère sa production de nouvelles puces "Smartmos 5" des Etats-Unis à Toulouse.

Le groupe américain Motorola semi-conducteurs vient d'investir 84 millions d'euros dans son établissement de Toulouse, pour la production et la R & D de sa nouvelle génération de puces submicroniques de puissance intelligente "Smartmos 5", vendues aux équipementiers automobiles et aux fabricants de téléphones portables et d'imprimantes laser. Ces semi-conducteurs avaient été élaborés dans l'usine américaine du groupe, à Austin, qui a commencé à les fabriquer en 2001. Mais Motorola a fermé fin 2001 cette unité "en surcapacité" dans le cadre du vaste plan de suppression d'un tiers de ses effectifs mondiaux (150 000 salariés en août 2000), dû à la chute de 35 %, en 2001, du marché des semi-conducteurs. Dès lors, les usines d'Ecosse et de Toulouse étaient en concurrence pour accueillir la production et la R & D de cette nouvelle technologie.

Savoir-faire toulousain

Le savoir-faire de l'établissement toulousain, qui compte 500 ingénieurs de R & D parmi ses 2 350 salariés, et les 13 millions d'euros d'aides accordés par l'Etat et les collectivités locales (portant l'investissement à 97 millions d'euros) ont fait pencher la balance. Les aides de la région et du département subventionneront la création d'un laboratoire commun de recherche de 20 personnes avec le LAAS-CNRS, à Toulouse.

En contrepartie des aides, l'établissement s'engage à ne pas appliquer de plan social jusqu'en juillet 2004 et à maintenir l'activité de production jusqu'en 2006. Car l'emploi était hypothéqué après le transfert aux Etats-Unis, en 2001, de deux des trois lignes de production de l'établissement toulousain, dont le chiffre d'affaires a baissé d'un tiers cette année-là. « La génération de puces Smartmos 5 conforte la pérennité du site et permet de reclasser les 350 salariés des lignes de production arrêtées en 2001 à la suite de la vente de la division On SemiConductor à Texas Pacific Group, en 1999 », indique Jacques Blondeau, directeur de l'établissement toulousain. Les collectivités locales espèrent toutefois que l'expérience malheureuse du fabricant américain de stockage de données StorageTek ne se renouvellera pas. En 1995, elles lui avaient octroyé près de 8 millions d'euros d'aides pour qu'il implante une unité à Toulouse et crée 400 emplois d'ici à la fin 2002. Mais il en a créé moins de 200. Les collectivités lui demanderont-elles de rembourser les aides s'il ne tient pas ses engagements à la fin de l'année ?

RÉPARTITION DES AIDES

Secrétariat d'Etat à l'Industrie : 3,2 millions d'euros

Ministère de l'Emploi : 0,88 million.

Communauté d'agglomérations du Grand Toulouse : 4,87 millions.

Conseil général de la Haute-Garonne : 2,59 millions.

Région Midi-Pyrénées : 1,37 million.