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Les fonds de pension en question

SANS | publié le : 29.01.2002 |

Les plans 401k représentent une forme d'épargne particulièrement risquée, mais des experts soulignent aussi les dangers d'autres outils de capitalisation.

Obliger les gestionnaires de plans 401k à diversifier les investissements et renforcer la transparence financière suffira-t-il à garantir la pérennité du système des retraites américain ? Pour certains experts, la question posée par le scandale Enron est bien plus vaste, et renvoie à la dernière bataille électorale des présidentielles, quand Al Gore affichait sa volonté de privilégier les retraites par répartition, alors que George Bush entendait développer les fonds de type 401k.

De fait, le système entier s'est rapidement modifié. La retraite par répartition couvre 96 % de la population et le taux de remplacement du salaire va de 24 %, pour les salaires les plus hauts,

à 58 %. Autre étage : les régimes de retraite par capitalisation, à prestations définies (c'est-à-dire qui ne font pas peser les risques du marché sur les seuls salariés).

L'euphorie boursière fait oublier les risques

C'est par exemple le cas de Calpers. « Leur taux de couverture ne fait que baisser, signale Catherine Sauviat, économiste à l'Ires. Ils couvraient 39 % des salariés du secteur privé en 1975 et seulement 21 % aujourd'hui. » Et ce sont bien les plans à cotisations définies, comme les 401k, qui ont occupé la place, couvrant 25 % des salariés du privé contre 6 % en 1975.

L'euphorie boursière avait un peu fait oublier les risques de la capitalisation. Mais aujourd'hui, l'ensemble des fonds de pensions soulève des questions. Paradoxe : alors qu'ils sont volontiers présentés comme une solution au choc démographique, certains économistes craignent que le papy-boom américain, avec la vente massive de titres, ne se traduise par une chute des marchés.

En France, ces fonds représentent un tiers des actifs boursiers du CAC 40.

Ces questions devraient devenir de plus en plus lancinantes alors que la perspective d'un marché européen des fonds de pension se dessine et que le sujet pourrait bien être l'un des enjeux de la campagne électorale française.