Monster vient de publier son premier baromètre annuel, réalisé par l’Ifop, sur la mobilité professionnelle, qu’elle soit géographique, interne ou externe à l’entreprise. Mille actifs majeurs, dont 267 de 18 à 29 ans, ont répondu en ligne au questionnaire, du 20 au 27 février.

Parmi les 38 % de répondants ayant déjà vécu une mobilité, 80 % des 18-29 ans en retirent des conséquences positives, contre 53 % des plus de 40 ans. Quoi qu’il en soit, elle est vécue comme incontournable : 40 % des personnes pensent en faire l’expérience dans les deux ans et 64 % estiment que leur carrière sera ou aura été marquée par au moins trois changements de métier. Une reconversion qui serait motivée soit par un ras-le-bol lié à son travail actuel (49 %), soit par l’envie de défis (20 %), soit pour réaliser son rêve d’enfant (15 %), soit devenir son propre patron (11 %).

Près de la moitié des répondants se disent prêts à une mobilité géographique, interne ou externe, dans les cinq ans : 59 % pour un meilleur salaire, 45 % pour mieux équilibrer leurs vies professionnelle et personnelle, et 44 % pour changer d’environnement de travail. Un jeune sur cinq changerait surtout pour partir à l’étranger, notamment dans les pays anglo-saxons.

Cependant, le contexte politique et économique de la France est perçu par 66 % des actifs comme peu favorable à la mobilité et le passage à l’acte envisagé comme difficile, notamment pour changer de secteur d’activité (80 %). Plus de la moitié estime qu’il est « plus difficile qu’avant ». Ce qui, selon Monster, indique l’importance de l’incitation et de l’accompagnement à la mobilité.