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Delphine Remy-Boutang cofondatrice de la journée de la femme digitale

La semaine | L’interview | publié le : 07.03.2017 | Rozenn Le Saint

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Delphine Remy-Boutang cofondatrice de la journée de la femme digitale

Crédit photo Rozenn Le Saint

« Aux ressources humaines de mettre en avant la discrimination positive »

La cinquième édition de la Journée de la femme digitale se déroulera le 9 mars, à la Cité de la mode et du design à Paris. Quelle est la place des femmes dans ce secteur ?

Elles sont toujours sous-représentées. Elles comptent seulement pour 28 % des effectifs dans le digital, selon les chiffres du Syntec numérique. Il faut que l’on atteigne les 50 %. Aux RH de mettre en avant la discrimination positive. Les managers, eux, doivent arrêter de se dire que les femmes ne peuvent pas évoluer parce qu’elles veulent être présentes pour leurs enfants. L’appel de Sheryl Sandberg, directrice des opérations de Facebook et mère de deux enfants, qui exhorte les femmes à avoir de l’ambition dans son livre En avant toutes, doit être entendu par toutes les femmes. À The office, mon agence de communication digitale, j’arrive tôt et je repars tôt. Rester au bureau après 18 h 30, pour moi, c’est du présentéisme ! La seule façon d’influencer les autres est de montrer l’exemple.

En quoi le numérique a-t-il le pouvoir d’accélérer l’égalité hommes femmes ?

Ce secteur représente l’économie de demain. Si les femmes y sont fortement représentées dès maintenant, cela prépare l’égalité à l’avenir. Nous allons réfléchir à comment imaginer et créer un monde meilleur grâce au digital. Quand les femmes savent manier les outils numériques, exercent leur métier de manière nomade, elles sont libres, elles peuvent travailler davantage, mieux, et de façon collaborative. Elles prennent la parole sur les réseaux sociaux, deviennent présentes dans l’espace public au même titre que les hommes. Il faut veiller à ce qu’elles ne soient pas oubliées par les DRH au moment où les entreprises prennent le tournant du numérique et que de nouveaux métiers sont à réinventer.

Que récompensent vos prix de l’entrepreneure et de l’intrapreneure qui seront remis le 9 mars ?

Le premier vise à célébrer ces femmes qui créent leur start-up. Le second consiste à récompenser celles qui travaillent dans des grands groupes et qui s’investissent dans leurs transformations numériques. Avant de créer The office, j’ai contribué pendant treize ans aux innovations chez IBM. Il n’y a plus de voie royale et plus vraiment de plafond de verre. Le schéma de carrière dans l’entreprise ne se conçoit plus en verticalité. Netflix, Google ou Facebook ont en commun cette vision de l’entreprise dans laquelle on collabore davantage, on partage davantage l’information. Et dans laquelle les femmes peuvent tirer leur épingle du jeu.

Auteur

  • Rozenn Le Saint